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Soudan: pourquoi la Chine et la Russie font blocage au Conseil de sécurité

Aucun consensus n'a été trouvé mardi 4 juin par le Conseil de sécurité de l'ONU après la répression de la contestation sur ordre du Conseil militaire au pouvoir, qui a fait au moins 101 morts depuis lundi 3 juin. La Chine, appuyée par la Russie, a bloqué un texte condamnant les morts civils et appelant à cesser immédiatement la violence. Motif avancé : le communiqué était déséquilibré et pouvait envenimer la situation selon les diplomates.

Les refus de la Chine et de la Russie se succèdent et se ressemblent. Depuis que les manifestations ont éclaté à Khartoum, le Conseil de sécurité des Nations unies est divisé sur la question soudanaise.

Le 12 avril dernier, lors d’une session à huis clos demandée par les États-Unis et cinq pays européens, les quinze membres de l'organisation onusienne avaient échoué à s’entendre sur une déclaration commune. La Chine et la Russie, entre autres puissances, s'étaient opposées à l'approbation du texte, considérant cette crise comme « une affaire interne » qui ne menaçait pas la paix et la sécurité internationales.

Même position mardi 4 juin, quoique l'ambiance générale était surtout à la « préoccupation », concède un diplomate occidental, après la répression meurtrière du soulèvement populaire. Reste que pour Pékin et Moscou, c'est avant tout l'argument de la souveraineté nationale qui prime. Pas question donc pour le Conseil de sécurité de venir se mêler des mouvements nationaux.

Argument d'autant plus prégnant pour la Chine, qui est un partenaire important du Soudan et qui a donc bloqué frontalement toute déclaration officielle.

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