Les deux jours de grève à l’initiative de l’Alliance pour la liberté et le changement, l’organisation civile en pointe de la contestation, se sont achevés mercredi soir 29 mai au Soudan. L’action visait à contraindre les soldats à faire des concessions dans le partage du pouvoir durant la transition qui doit amener à des élections.
Pendant 48 heures, le Soudan a vécu un mouvement inédit, d’une l’ampleur toutefois difficile à mesurer faute de statistiques. Des dizaines de corporations ont débrayé. Une situation rare, sinon jamais vue sous Omar el-Béchir. Pour autant, le pays était loin de la paralysie. Avec une économie en berne, une partie des Soudanais n’a pas pu se permettre de perdre plus d’argent.
L’arrêt de travail s’est déroulé dans un calme relatif. La junte n’a pas tenté de bloquer l’action. Quelques militaires ont néanmoins essayé de briser certains pique...