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Réforme de la CEI en Côte d’Ivoire: la société civile émet des réserves

En Côte d’Ivoire, après deux nouvelles rencontres à huis clos (les 9 et 13 mai) entre le gouvernement et la société civile, portant sur la réforme (débutée en janvier) de la Commission électorale indépendante, le Groupe de plaidoyer et d’action pour une transparence électorale (Gpate) et l’Action pour la promotion des droits de l’homme (APDH) ont publié un communiqué pour faire part de leurs réserves, non seulement sur la forme de ces négociations, mais aussi sur le fond des propositions qui ont été présentées par le gouvernement jusqu’à présent.

C’est une Commission électorale indépendante à 14 membres au lieu de 17 que le gouvernement suggère à ce stade. Celle-ci inclurait – entre autres – des membres de l’exécutif ainsi que des représentants des organisations religieuses. « Tous ces membres ont droit de vote et sont donc éligibles » note le Gpate, qui s’inquiète de cette orientation.

« Nous avons le sentiment que les choses n’évoluent pas dans le sens de la réforme demandée par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, nous explique Abraham Denis Yaurobat. (Dans) les propositions que nous faisons, la tendance était au retrait des membres de l’administration et nous avons été surpris que le gouvernement, dans ses propositions, n’ait pas tenu compte de cela. »

Le Gpate estime que les suggestions du gouvernement à ce stade « favorisent le statu quo et sont entièrement contraire à l’esprit (…) de l’arrêt rendu en novembre 2016 par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples » qui avait donné raison à l’APDH et demandé la refonte de la CEI, jugée trop partiale.

La POECI également critique

Mais la publication d’un communiqué à ce stade des discussions n’est pas du goût de la POECI, autre plateforme de la société civile associée aux négociations sur la refonte de la CEI. « Nous ne sommes pas du tout, du tout contents ! », s’insurge son président, Pierre Adjoumani Kouame.

De son côté, le Gpate s’inquiète aussi de l’absence de compte rendus et de rapports écrits sur les discussions en cours et réclame un calendrier plus clair des échéances à venir. Le gouvernement reprend ces jours-ci ses discussions avec les partis politiques, avant qu’une rencontre tripartite soit organisée.

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