Alors qu’on commémore le 25e anniversaire du génocide rwandais, des voix s’élèvent pour condamner les dérives autoritaires du régime à Kigali. Le président Paul Kagame au pouvoir depuis la fin du génocide ne tolère aucune dissension, selon ses opposants. Il y a 2 ans, Kagame a été réélu à 98% pour un 3e mandat, face à une opposition politique qui a été quasiment laminée, dans les rangs de la majorité hutue, mais également parmi les anciens alliés du régime, partis en exil.
Le mois dernier, le président Paul Kagame crée la polémique. Évoquant l’assassinat d’un de ses opposants il y a plus de 20 ans, Kagame explique que Seth Sendashonga a été tué parce qu’il avait franchi une ligne rouge. Ancien ministre de l’Intérieur, devenu dissident, Sendashonga a été assassiné au Kenya, où il s’était exilé. Ses proches ont toujours accusé Kigali d’avoir commandité son meurtre.
Depuis la fin du génocide, plusieurs dizaines d’opposants ont été menacés, assassinés au Kenya, en Ouganda, en Belgique, au Royaume...