Le président Bouteflika a démissionné mais les Algériens, eux, sont toujours là, dans la rue, pour réclamer un vrai changement à la tête de leur pays. Vendredi, c’est une nouvelle manifestation de masse qui s’annonce dans les rues d’Alger et dans tout le pays, trois jours après la démission d’Abdelaziz Bouteflika. Les slogans sont toujours hostiles au régime.
Les slogans sont toujours hostiles au régime et même au président démissionnaire. Abdelaziz Bouteflika a adressé au peuple une lettre d’excuses cette semaine et la réponse de la rue est claire : il n’y aura pas de pardon.
Le départ des « 3 B »
Très tôt ce vendredi matin, les rassemblements ont commencé à Alger. Le contraste est saisissant entre le sérieux des revendications et l’ambiance de fête qui règne dans la capitale. L’emblématique place de la Grande Poste est déjà noire de monde. Les Algériens veulent désormais le départ de ceux qu’ils ont baptisés les « 3 B » : Abdelkader Bensalah, Noureddine Bedoui et Tayeb Belaiz, respectivement président du Sénat, Premier ministre et président du Conseil constitutionnel.
Hors de question que ces trois responsables mènent la transition en Algérie. « Nous voulons de nouveaux visages, un nouveau départ », insistent les Algériens interrogés ce matin. Ce sont des habitants de la capitale, mais il y a aussi une population importante qui converge des villes voisines. Leur volonté est que les femmes et l...