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Ces jeunes qui ont gouverné en Afrique

Abdelaziz Bouteflika a renoncé à 82 ans à un cinquième mandat en Algérie, face à la contestation de la rue. Les mêmes questions de succession et de renouvellement de la classe politique se posent ailleurs, même si les présidents « à vie » se font de plus en plus rares. Bien des jeunes, trentenaires ou quadragénaires, ont accédé au pouvoir depuis les Indépendances, laissant des exemples et des héritages très contrastés.

Depuis le départ de Robert Mugabe au Zimbabwe, à 93 ans, l’Afrique a perdu le doyen de ses présidents. Les chefs d’Etat qui prennent de l’âge à leurs postes deviennent de plus en plus rares. Depuis la chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso en 2014, la défaite électorale de Yahya Jammeh en Gambie en 2016 et le départ volontaire d’Eduardo dos Santos en Angola en 2017, ils sont moins de dix, sur 54 pays, à gouverner depuis plus de deux décennies.

►A lire aussi: Défaite de Yahya Jammeh: la fin du règne de la peur en Gambie

►A lire aussi: Eduardo dos Santos a soigneusement préparé sa succession

On l’oublie souvent, d’ailleurs, les dinosaures d’aujourd’hui ont été les jeunes loups d’hier. Téodoro Obiang Nguema est ainsi devenu président de la Guinée Equatoriale à 37 ans en 1979 et Denis Sassou-Nguesso, à 35 ans la même année au Congo. Yoweri Museveni est en place en Ouganda depuis ses 41 ans (1986), Omar el-Béchir au Soudan depuis ses 45 ans (1989) et Idriss Déby au Tchad depuis ses 38 ans (1990).

Ils font partie de la trentaine d’Africains ayant accédé jeunes au pouvoir depuis les Indépendances. Gamal Abdel Nasser et Sékou Touré avaient 36 ans quand ils ont pris les commandes de l’Egypte et de la Guinée, en 1954 et 1958. De même, Seretse Khama au Botswana et Julius Nyerere en Tanzanie avaient 39 ans en 1960 et 1961. Ont suivi Milton Obote en Ouganda (37 ans en 1962), Kenneth Kaunda en Zambie (40 ans en 1964). Puis, dans les turbulences qui ont suivi l’Indépendance, d’autres figures ont émergé : Mobutu Sese Seko au Zaïre (35 ans en 1965), Houari Boumédiene en Algérie (32 ans en juin 1965), ou encore Yakubu Gowon (32 ans en 1966) et Murtala Mohamed (37 ans en 1975) au Nigeria.

Lumumba et Sankara, morts à 35 et 37 ans

Les plus célèbres y ont laissé la vie et acquis une dimension de martyr. Patrice Lumumba, Premier ministre en 1960 à l’âge de 35 ans, lors de l’Indépendance du Congo belge, a été assassiné en janvier 1961 par des officiers belges qui encadraient des sécessionnistes dans le Katanga. Son tort ? Avoir appelé en vain les Etats-Unis et les Nations unies à l’aide face à la situation au Katanga, et laissé entendre qu’il se tournerait vers l’URSS, en pleine Guerre froide.

Le nom de Thomas Sankara reste lui aussi gravé...   

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