La coalition fondée en 2014, qui a pour mission de combattre l’Etat islamique et empêcher sa propagation, compte désormais neuf pays d’Afrique subsaharienne.
Le partage des renseignements et des méthodes pour empêcher le financement du groupe terroriste. Voilà certains avantages dont bénéficiera le Kenya en tant que membre de la coalition internationale contre l'EI.
Pourtant la plus grande menace pour le Kenya ne s’appelle pas Daech mais plutôt shebabs, un groupe terroriste allié d’al-Qaïda qui sévit en Somalie, auteur de plusieurs attentats au Kenya. Mais la menace de l’Etat islamique dans la région est réelle. En 2015, les shebabs a ouvertement rejeté l'EI créant une fracture au sein de ses militants. Une partie a fait défection, constituant la branche de l’Etat islamique en Somalie. Quelques centaines de combattants, mais le groupe peut rapidement s’étendre dans la corne de l’Afrique.
En participant à la coalition internationale, le Kenya entend également s’attaquer aux avertissements aux voyageurs. Ces zones déclarées plus ou moins dangereuses par les pays étrangers selon leur propre évaluation de la menace. Des avertissements dont abuseraient les pays occidentaux, catastrophiques pour le tourisme, qualifiés de « réactionnaires et contreproductifs » par les autorités kényanes. Elles militent pour un changement de politique en la matière.