Des milliers de personnes se sont larguées dans les rues de la ville de Bukavu, au Sud-Kivu ce mercredi 2 Novembre. Cette marche pacifique est organisée par la coordination de la société civile du Sud-Kivu pour dénoncer l’agression de la RDC par le Rwanda et l’hypocrisie de la communauté internationale dans cette agression de la RDC par des pays voisins.
Toutes les activités socio-économiques sont restées paralysées l’avant-midi de ce mercredi 2 novembre dans la ville de Bukavu. Les habitants ont répondu à l’appel à la manifestation du bureau de la coordination de la société civile au Sud-Kivu. Écoles, boutiques, magasins, universités, pharmacies, banques et autres sont restés fermés sur toute l’étendue de la ville de Bukavu. Certaines artères principales ont été barricadées par les manifestants qui se sont dirigés au gouvernorat où ils y ont déposé leur mémorandum adressé à la communauté internationale.
Pour les organisateurs de cette manifestation, le pays est agressé par les voisins d’où toute la population doit se mobiliser pour barrer la route à cette énième attaque contre la RDC. Vu l’ampleur que prend cette crise, des actions citoyennes doivent s’imposer pour sauver la nation.
Pour Jean Chrysostome Kijana, coordinateur de NDSCI, le Rwanda et l’Ouganda agressent la RDC au vu et au su de la communauté internationale. « La population du Nord-Kivu souffre suite à cette attaque orchestrée par le M23 avec leurs alliés.
Notre manifestation a plusieurs objectifs entre autres, réaffirmer le soutien aux FARDC et condamner et fustiger l’hypocrisie de la communauté internationale qui abusent de la bonne foi des autorités congolaises. »
Adrien Zawadi, président du bureau de la coordination de la société civile du Sud-Kivu de son côté, précise que la population demande la fermeture des frontières avec tous ces pays agresseurs en attendant d’ autres pistes de solutions. « Trop c’est trop, la population doit soutenir les FARDC qui sont sur le champ.» Adrien Zawadi appelle les autorités à l’organisation d’un service militaire minimum d’un mois pour encadrer la jeunesse congolaise qui est prête pour défendre la nation face à cette agression.
Il est à noter que la situation humanitaire des déplacés victimes de cette situation est précaire dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu où des déplacements sont signalés.
Joséphine Mungubi