Au cours d’une marche pacifique organisée ce lundi 13 février, les étudiants exigent au gouvernement congolais d’identifier et mettre en place un climat favorable pour que les étudiants des zones sous occupations des rebelles reprennent le chemin de l’université. Cependant, certaines de ces zones sont encore en insécurité.
Malgré l’interdiction de ladite manifestation par le Maire de la ville de Goma, les étudiants sont descendus ce matin dans les rues. En chœur, ils exigent à l’État congolais de prendre en charge les étudiants des zones sous occupations rebelles.
Plusieurs étudiants n’ont plus accès aux cours ni à leurs établissements d’enseignements sous occupations rebelles depuis plusieurs mois. Par solidarité, les étudiants demandent aux autorités congolaises de prendre leur responsabilité.
« S’agissant des étudiants venus des zones des conflits qu’il soit dans les territoires de Béni, Rutshuru et Masisi, nous demandons au ministère de l’enseignement supérieur et universitaire de mettre en place en toute une urgence une commission qui sera chargée d’identifier le nombre des institutions universitaires en collaboration avec les recteurs et directeur généraux pour avoir les effectifs des étudiants déplacés, ceux qui sont restés dans la zone et de développer des mécanismes d’enregistrement, d’intégration dans les universités et instituts supérieurs de Goma, Butembo et Beni ville afin qu’ils aient un programme spécial qui leurs permettra de clôturer l’année académique passée étant exonéré et prise en charge par l’État»; a expliqué à la presse Akimali Linjanja l’un des portes paroles des étudiants de la République démocratique du Congo.
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Le délai est donné
Un ultimatum de 72 heures a été accordé au gouvernement pour qu’une solution soit trouvée dans l’urgence. Ces étudiants pourront passer à d’autres manœuvres citoyennes et de grande envergure une fois leurs revendications ne sont pas répondues favorablement dans le délai.
Cette manifestation fait suite au manque de performance des forces armées de la République démocratique du Congo qui combattent les rebelles du M23 depuis sa résurgence, il y a de cela près d’une année maintenant. Mais aussi la passivité de la force régionale des pays de l’Afrique de l’Est (EAC) sur le terrain.
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Augustin Sadiki