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DIPLOMATIE

Où était l’Onu quand les Burundais s’entretuaient en 1972 ? (Daniel Gélase Ndabirabe)

Les os des victimes de 1972 au Burundi. Provinces Rumonge et Makamba
Photo prise par Freddy bin Sengi. Octobre 2020

 

Sans aucun mot, ni condamnation de la part de l’onu depuis 48 ans au moment où les burundais se sont entretués. Regrette Daniel Gélase Ndabirabe, président de l’Assemblée Nationale Burundaise de l’attitude d’insensibilité de l’Onu face à la crise burundaise de 1972. Le Burundi est membre de l’Onu depuis le 18 septembre 1962.

Devant la population de Rumonge et hauts dignitaires, le vendredi 16 octobre, M. Ndabirabe regrette d’insensibilité de l’Onu face au carnage de 1972. Lors d’une messe en mémoire des victimes de cette crise, il s’est demandé d’où était l’Onu cette année-là. Il accuse l’Onu, de ne jamais se prononcer vis-à-vis des tueries de 1972.

Sur le même sujet: Burundi- CVR : 12 643 restes humains, un peu, un trop

Lors des activités clôturant la première phase des exhumations dans les provinces Rumonge et Makamba, Daniel Gélase Ndabirabe se demande si le Burundi était un territoire isolé où les périodes sombres se sont déroulées sans cri d’alarme. Cette autorité dit ne pas comprendre pourquoi l’on n’a pas parlé de droits de l’homme année-là. Il déplore le fait que l’Onu n’a pas jusqu’ici condamné les auteurs de ces tueries.

Enquête de l’Onu, droits de l’homme ou politique?

En effet, il précise que les personnes tuées avaient eux aussi des droits. Selon lui, l’Onu devrait accepter que les droits humains aient été bafoués depuis belle lurette. Il appelle la communauté internationale à ne pas considérer le Burundi comme un pays tout naissant.

M. Ndabirabe fustige que Doudou Diene, président de la commission d’enquête sur le Burundi n’a jamais inscrit dans les sujets de ses enquêtes sur la crise de 1972.

A lire: CVR/Giheta : exhumation des fosses du troisième site à Manyovu

« Ce qu’ils disent n’est pas droits de l’homme, qu’ils avouent leur caractère politique. En ce qui concerne les droits de l’homme au Burundi c’est l’affaire des Burundais, les soi-disant experts de l’Onu n’ont rien à nous apprendre, nous allons nous en occuper ».

Lire aussi: Burundi : la Commission d’enquête de l’ONU constate peu de progrès sur les droits de l’homme

Cette première phase des exhumations, a débuté le 25 août pour se terminer le 16 octobre 2020. 1221 victimes de la crise de 1972, a été exhumé dans 147 fosses communes excavées.

Par Elvis Irambona

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