À l’issue des plaidoiries du jeudi 11 juin au Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience foraine à la prison centrale de Makala, le Ministère public a requis une condamnation de 20 ans de prison et des travaux forcés à charge des prévenus Kamerhe et Jammal, résume Le Potentiel.
Dans son réquisitoire, le Procureur général estime que le prévenu Kamerhe a engagé « sa propre responsabilité pénale ». La même condamnation a été sollicitée par la partie civile qui a également exigé des dommages et intérêts pour la République démocratique du Congo, rapporte le journal.
Après les plaidoiries des parties défenderesses, poursuit le quotidien, le Tribunal va prononcer sa sentence le 20 juin 2020, en disant le droit en toute impartialité.
Contre les accusés, l’homme d’affaires libanais Samih Jammal et le chef de service Import-Export de la présidence Muhima, explique 7sur7.cd, le parquet a exigé qu’il soit expulsé définitivement de la RD Congo pour le premier. Pour le second, l’organe de la loi veut que lui soit infligée une peine de 2 ans de travaux forcés, ajoute le site web.
Dans sa plaidoirie au Tribunal de grande instance siégeant en chambre foraine à la prison de Makala, Me Coco Kayudi (partie civile) a soutenu que le couple Kamerhe a acquis dans un temps record plusieurs biens immobiliers notamment un hôtel de 3 étages en France, note Mediacongo.net.
« Ils ont, Amida et Kamerhe, un compte joint avec 10 millions d’euros dedans. Le couple a acheté un hôtel particulier de 3 étages en France. La rénovation de cet hôtel a coûté 1 million 304 euros », a exposé la partie civile dans les propos repris par le site web.
Kamerhe: « Je disais à ma femme que la messe est dite et qu’il fallait qu’elle prépare psychologiquement les enfants », titre Actualite.cd qui reprend certains extraits de l’intervention du directeur de cabinet du président de la République.
Il estime, renseigne le portail, que les faits allégués sur sa famille sont faux et a fait certaines révélations: « C’est comme si on veut abattre toute la famille. Ma femme à un immeuble évalué à 4 millions USD sur l’avenue Ouganda. Elle avait un autre immeuble qu’elle vient de vendre ».
Pour sa part, Samih Jammal a clamé son innocence ajoute le site web.
Le directeur de cabinet du Chef de l’État, indique Cas-info.ca a dénoncé jeudi un procès politique.
« Il est politique parce qu’on a vu que les travaux avançaient… on bétonne les avenues Bokassa, Lumumba ou encore de l’Université et ils se sont dits, [ils vont réussir]. Ce n’est pas Vital Kamerhe qui est visé mais le Chef de l’État », a déclaré Vital Kamerhe après une longue série de plaidoiries, note le site web.
Rendez-vous est pris pour le 20 juin.