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Tueries de Beni : les habitants de Goma observent une journée ville morte

Les activités tournent au ralenti depuis ce lundi 2 décembre matin à Goma (Nord-Kivu), en raison de l’appel de différents mouvements des jeunes, qui ont décrété deux journées ville morte lundi et mardi pour dire non aux massacres de Beni.  Cependant, cet appel a encore tourné aux manifestations violentes dans la partie Nord de la ville, où deux minibus de transport en commun ont été caillassés faisant huit blessés parmi les passagers.  Et alors que toutes les écoles n’ont pas ouvert, le transport et certains commerces ont tout de même fonctionné timidement sur d’autres axes de la ville.

D’après plusieurs témoins, les manifestants, en majorité des jeunes érigent des barricades à l’aide des pierres sur l’axe Mutinga, vers la paroisse Notre Dame, et l’axe principal Majengo – Aéroport. Là, des échauffourées ont opposé les jeunes manifestants aux éléments de la police, qui tentaient de les disperser à l’aide des tirs de sommation afin de rouvrir le passage.

Deux minibus de transport en commun ont été caillassés et quelques passagers blessés.

Toutes les activités sont paralysées dans cette partie Nord de la ville. Néanmoins une accalmie s’observe encore sur d’autres axes et les activités restent moins intenses.

Depuis mercredi dernier, plusieurs organisations des jeunes, notamment le parlement des jeunes, les mouvements citoyens, les étudiants et d’autres ont appelé la population à observer deux journées ville morte ce lundi et mardi pour exiger le retour de la sécurité à Beni.

Depuis quelques jours, on observe également une suspension des cours dans plusieurs universités et instituts supérieurs de la ville. Toutes ces manifestations, selon les organisateurs, visent à faire pression aux autorités pour que la sécurité soit rétablie dans la région de Beni.

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