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La lutte contre la drogue au Burundi est un combat de longue haleine

La lutte contre la drogue
Depuis 2019, le Centre d’Accompagnement Psychosocial Saint François d’Assise (ALUMA-Burundi) s’est engagé dans la lutte contre la drogue. De ce fait, il a déjà enregistré plus de 192 patients. La plupart des toxicomanes enrôlés sont en majorité jeunes garçons avec un taux qui s’élève à 92%. Cet effectif inquiète les parents des quartiers nord de la capitale Bujumbura. Ceux-ci dénoncent la vente de boissons toxiques dans leurs quartiers.

Soucieux de la situation de leurs enfants dont certains arrivent déjà à l’instar de l’addiction de la drogue. Les parents des quartiers nord de Bujumbura, ont répondu en masse à la réunion d’ALUMA-Burundi tenue la semaine dernière. Ils fustigent la manière dont les boissons toxiques et stupéfiants sont à la portée des gamins. Cependant, l’arrêt de vente ou de consommation s’avère nécessaire pour la lutte contre la drogue.

Dans le cas contraire, cette lutte perdurera longtemps.

Un parent sous anonymat témoigne que son garçon de 22 ans est déjà en situation d’addiction à la drogue. « On l’a soigné à plusieurs reprises mais il rechute », explique-t-il.

« Il suffit seulement qu’il rentre à la maison, et sa situation revienne à zéro », regrette ce papa qui voit l’avenir de son fils parti en fumée.

Les causes

Au nord de la ville de Bujumbura, Il y a des groupuscules des jeunes consommateurs de stupéfiants. Ces derniers passent tout leur temps à fumer et boire.   « Je pense qu’ils font cela parce que ces produits sont à leur portée », s’interroge ce parent.

Cependant, Dr Raïssa Lydie Ihorimbere parle des facteurs environnementaux, des climats de conflits familiaux, héréditaires ou neurobiologiques.

Qu’en est-il des conséquences ?

Triste, ce papa indique qu’il a déjà dépensé plus de 4 millions BIF pour les soins médicaux de son garçon. Hormis des appareils et autres objets matériels de la maison qu’il emporte chaque fois en échange des drogues ou boissons.

Pour le Dr Ihorimbere, l’usage des drogues à d’énormes conséquences sur la vie de l’individu, la famille et de la société.

Lire aussi : Lutte contre l’abus et le trafic des drogues : un combat de tous

Toutefois, Ihorimbere souligne que les abandons scolaires, les pertes d’emplois, des maladies psychiques deviennent une monnaie courante dans ces quartiers.

« L’addiction à la drogue peut entraîner la mort », insiste Dr Raïssa Lydie Ihorimbere qui explique cela d’un vomissement prolongé causant la déshydratation et va incomber la mort.

Les types des drogues consommés au Burundi

Le cannabis, la booster, la cocaïne, l’héroïne et le tabac sont les drogues préférées par les burundais. Il y a aussi la consommation abusive de l’alcool par certaines personnes.

Selon une étude menée par la cellule anti-drogue de la police nationale du Burundi montre la situation géographique du Burundi. Il fait de lui un pôle de transit et de consommation des drogues.

Selon toujours cette étude, le trafic du cannabis passe par le Lac Tanganyika et la frontière burundo-congolaise à l’ouest. Et par les frontières terrestres du côté de la Tanzanie et du Rwanda. C’était en 2013.

Que faut-il faire pour éradiquer cette consommation ?

Le Centre d’Accompagnement Psychosocial Saint François d’Assise (ALUMA-Burundi) appelle toute la société à l’appuyer dans sa lutte contre la drogue.

Pour le gouvernement, créer un programme de santé mentale comme il y a d’autres programmes de lutte contre le VIH/SIDA, malaria…

Les parents sont appelés aussi à enseigner leurs enfants dès les bas âges sur les méfaits de la drogue. Et les accompagner sur différentes étapes des soins pour ceux qui sont déjà dans la situation d’addiction.

De leur part les parents interpellent l’Etat à un arrêt de vente ou de consommation des drogues.

Par Freddy bin Sengi

Sur le même sujet : La lutte contre la drogue est du ressort de tous

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