La langue maternelle est par extension comprise comme une langue natale. Les enfants apprennent mieux et facile leur scolarité dans celle-ci qu’elle est leur familière.
Cependant, la langue maternelle est un outil plus efficace pour faire comprendre un enfant à l’école. Selon la Banque Mondiale, 37 % des élèves de pays à faible revenu apprennent leurs études dans une langue différente. Ce qui les défavorise considérablement tout au long de leur scolarité et limite leurs possibilités d’apprentissage.
De nombreux systèmes éducatifs handicapent les élèves en les obligeant à faire leurs études dans une langue qu’ils maîtrisent mal.» Explique Mamta Murthi, vice-présidente de la Banque Mondiale pour le Développement humain.
On acquiert des connaissances plus facilement quand on apprend dans une langue maternelle. Précise le nouveau rapport de la BM sur la politique relative à la langue d’enseignement (Juillet 2021).
La multi langue d’Afrique, un défi pour son système éducatif
Avant que la pandémie ne se déclare, 53 % des enfants dans les pays à faible revenu en Afrique subsaharien souffraient de pauvreté et d’apprentissage.
Puisqu’ils n’étaient pas en mesure, à l’âge de 10 ans, d’écrire et de comprendre un texte approprié à leur niveau.
«La diversité des langues parlées en Afrique subsaharienne est l’une des principales caractéristiques de la région. Cette dernière compte cinq langues officielles.
Plus de 1 500 langues minoritaires dont 940 se parlent. Uniquement en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Ce qui pose le défi sur l’éducation» explique Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour la région de l’Afrique de l’Ouest et centrale.
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L’apprentissage par une langue bien maîtrisé est un atout
Mamta insiste sur l’apprentissage d’une langue bien maîtrisée afin de reconstruire des systèmes éducatifs plus efficaces.
«Il est essentiel de fournir aux enfants une instruction dans une langue qu’ils comprennent. Afin d’accélérer le processus d’apprentissage, améliorer le capital humain et reconstruire des systèmes éducatifs plus efficaces et équitables.» explique Mamta
«Il importe de prendre des mesures pour remédier à cette profonde et injuste crise de l’apprentissage. Les investissements consacrés au système éducatif dans le monde entier ne permettront pas d’améliorer les acquis scolaires. Si les enfants ne comprennent pas la langue utilisée à l’école. Il est possible de faire reculer dans une large mesure la pauvreté des apprentissages.
En assurant aux enfants un enseignement dans la langue qu’ils parlent au foyer. » Souligne Jaime Saavedra, directeur général pour l’éducation à la Banque mondiale.
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Chris Golden Irambona