Transparency International dénonce l’augmentation du taux de corruption. Il révèle que le pot-de-vin a augmenté dans le pays pendant la crise de corona. Plusieurs secteurs publics sont contaminés.
La directrice générale de TI-Kenya, Sheila Masinde, a déclaré que 67% de kenyans pensent que la corruption est endémique. Le secteur public est le plus contaminé. A cet effet, le Kenya est classé 137ème parmi 180 pays les plus corrompus au monde.
« Cela signifie que le Kenya ne réussit toujours pas bien dans sa lutte contre la corruption. Ce mal est toujours contagieux, en particulier parmi les hauts fonctionnaires du gouvernement. Les affaires de corruption sont toujours pendantes devant les tribunaux », a-t-elle révélé dans une interview accordée à Citizen TV.
Que faut-il faire ?
En effet, la directrice a appelé les organisations de lutte contre la corruption à concevoir des moyens alternatifs. Puis accélérer les affaires de corruption. Et en impliquant particulièrement des ministres, des gouverneurs, des membres du parlement et d’autres hauts fonctionnaires.
Mme Sheila a fait ces remarques alors que le monde célébrait la Journée mondiale de sensibilisation à la lutte contre la corruption le mercredi 9 décembre 2020.
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Il y aurait-il des efforts fournis au pays ?
Le commissaire de la Commission d’éthique et de lutte contre la corruption (EACC), Mwaniki Gachoka, demande une collaboration des kenyans.
« Cependant, au cours des cinq dernières années, nous avons traité plus de 800 affaires de corruption impliquant des hauts fonctionnaires. Ainsi qu’une partie du secteur privé. Certains d’entre eux ont été inculpés au tribunal sur la base des preuves que nous avons reçues », a-t-il déclaré.
M. Gachoka ajoute que la commission avait jusqu’à présent libéré 20 milliards de shillings pillés de plusieurs scandales de corruption. Affirmant que c’était un signe que les efforts de l’EAC pour lutter contre le fléau portaient leurs fruits.
« En dehors de cela, la commission surveille actuellement les avoirs de 23 milliards de shillings obtenus grâce à la corruption ». A-t-il expliqué.
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Des dossiers en cours
En ce qui concerne le scandale de 7,8 milliards de shillings autour de la Kenya Medical Supplies Authority (KEMSA). M. Gachoka a déclaré que la commission enquêtait actuellement sur 80 entreprises prétendument impliquées dans le scandale.
« Bien que je ne puisse pas fournir plus de détails sur cette question. L’enquête est toujours en cours dans le pays et à l’étranger. Nous présenterons nos preuves aux organisations concernées à l’issue de l’enquête », a-t-il conclu.
La Saga, qui fait également l’objet d’une enquête du Comité sénatorial de la santé, a contribué au limogeage de l’ancien PDG de Kemsa, Jonah Manjari, et d’autres hauts responsables de l’organisation.
Par Sam Odhiambo