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SÉCURITÉ

Goma : répression violente d’une manifestation contre la force régionale de l’EAC

Les militants des mouvements citoyens de la RDC ont pris d’assaut les rues de Goma ce mercredi 18 janvier. Ces derniers, dans une manifestation pacifique disaient non à l’arrivée des troupes Sud-soudanais en RDC dans le cadre des forces régionales l’EAC, mais également la passivité de cette force sur le terrain. Initialement refusée par la mairie de Goma, ladite marche pacifique a été violemment réprimée. Des journalistes ainsi que des militants ont été brutalisés et/ou arrêtés.

Déjà tôt ce matin, les services de sécurité de la ville étaient tous mobilisés. Dans tous les coins, des policiers armés étaient visibles. Au quartier Virunga, l’un des quartiers chauds de la ville, un couvre-feu a été improvisé aux premières heures de la matinée: personne ne pouvait y entrer ou sortir.

Au cours de la manifestation qui a débuté aux environs de 8h, les policiers déployés pour barrer la route aux manifestants ont dispersé  ces derniers vers le rond-point Signers au centre-ville, usant de bombes à gaz lacrymogènes vers le rond-point signers au centre-ville. Un autre groupe des manifestants s’est dirigé vers le gouvernorat de la province, endroit prévu pour la lecture de leur mémorandum qu’ils devaient remettre au gouverneur de la province. Sur le lieu, une barrière était déjà érigée par la police. Après quelques minutes de discussion entre la police et les manifestants, la police a refusé à ces derniers de lire leur mémorandum sur la place. Ce qui a été à la base d’une répression violente des manifestants par des agents de l’ordre qui ont arrêté six personnes parmi les manifestants

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Des journalistes pris à partie !

Des journalistes, dont la majorité étaient bien identifiés, n’ont pas été épargnés par la police. Lors de la répression, ils ont également été poursuivis par la police qui usait des bombes à gaz lacrymogènes et des tirs de sommation. Trois journalistes ont été blessés et deux autres interpellés au commissariat de la police pendant près quatre heures. « Freddy Ruvunangiza (de Colombe Fm et la prunnelrdc.info ) et Justin Kabumba (de France 24) ont été interpellés et gardés au commissariat provincial de la police . Ils ont passé près de 4 heures dans une salle, attendant le procès verbal. Il leur était reproché d’avoir couvert une manifestation non autorisée. Malgré ces accusations pas moindres, Ils viennent d´être libérés. Freddy déclare avoir perdu durant son arrestation sa carte d’identité et une somme d’argent estimée à 10$ qu´il avait sur lui. L’arrestation avec brutalité a été faite par les éléments de la Force Régionale EAC qui dispersaient les manifestants »; a-t-on appris de Tuver Wundi, point focal de l’Association Journaliste en Danger (JED) en province du Nord-Kivu.

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Augustin Sadiki

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