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SÉCURITÉ

Goma : Face à l’insécurité, les jeunes paient le prix fort

Un jeune garçon a été tué par balle le soir du lundi 17 janvier 2022 au quartier Himbi en commune de Goma. Yves Kitoka (la victime), son frère et sa tante maternelle ont été surpris par trois bandits armés à bord d’une moto qui les ont dépouillés de leurs biens avant de commettre leur forfait. Et il n’est pas le seul…

Mutete Mwenyemali, chef de quartier Himbi, tout en dénonçant l’absence des éléments de la police dans ce coin est revenu sur les circonstances du décès de Yves Kitoka. D’après le chef du dit quartier, la victime qui venait de défendre son mémoire à l’Université Lumière de Bujumbura (ULBU) le dimanche 16 janvier a été surpris avec son petit frère et sa tante maternelle par des bandits armés qui étaient sur une moto.

« Les faits se sont déroulés sur avenue du 30 juin. Yves, son petit frère et sa tante maternelle rentraient à la maison, vers l’hôtel Lusangi. Trois bandits armés qui étaient sur moto ont surgi devant eux et les ont dépouillés de tout. Argent, téléphone et autres bien ont été ravis par ces bandits. Après, ils ont tiré sur Yves et se sont volatilisés dans la nature. Nous demandons l’organisation des patrouilles militaires et policières dans ce coin parce que depuis un temps, les habitants sont victimes des cas de vols nocturnes », a expliqué Mutete Mwenyemali. 

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Résurgence de l’insécurité…

Ce meurtre vient s’ajouter à celui d’un étudiant de l’Institut Supérieur d’Information et de Gestion dont le corps a été retrouvé sur les eaux du lac Kivu le dimanche 16 janvier. L’étudiant était également artiste musicien connu sous le nom de Black’s Balume. Indigné par ces cas de tueries et kidnappings devenus monnaie courante à Goma le président des musiciens du Nord-Kivu est monté au créneau.

 « Nous constatons que nous sommes ciblés parce que parmi nous, il y a des artistes engagés, des musiciens qui dénoncent certaines histoires. Je ne sais pas si c’est pour ça qu’il a été tué. Nous sommes très en colère. Nous exigeons qu’il y ait des enquêtes qui vont nous montrer clairement le mobile de son assassinat. À part ça, nous exigeons que des obsèques dignes lui soient organisées et que l’État prenne en charge toutes les dépenses qui seront engagées » ; a martelé Mackel Sambo

Face à ces meurtres, le conseil communal de la jeunesse de Goma appelle les autorités sous état de siège à retrouver les meurtriers de Yves et de Black’s afin qu’ils soient punis sévèrement.

« Nous ne comprenons pas comment des vies des jeunes sont fauchées comme ça ces derniers temps. En l’espace de 24, nous perdons deux jeunes ambitieux suite à l’insécurité. Nous exigeons des enquêtes et que les auteurs soient retrouvés et sanctionnés. », s’indigne Jules Ngeleza président du conseil communal de la jeunesse de la commune de Goma.

Pendant que l’insécurité va crescendo à Goma, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a ramené de 19h à 20h l’heure de la fin de la circulation des motos.  La motivation du gouverneur Constant Ndima est que, selon lui, la situation sécuritaire s’est améliorée.

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Augustin Sadiki

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