LE JOURNAL.AFRICA
POLITIQUE

Élections 2023-Uvira: Les candidates potentielles à la législative implorent l’appui des organisations féminines

Les candidates potentielles aux élections législatives à Uvira, sollicitent le soutien des organisations militant pour la participation politique de la femme en faisant un suivi efficace auprès des regroupements politiques. Réunies en matinée d’intégrité le weekend dernier, ces femmes veulent se rassurer de la présence des femmes sur les listes.  

A quelques jours du lancement des dépôts des candidatures à la législation nationale, des potentielles candidates réunies en matinée le samedi 17 juin, estiment que l’implication des organisations de la société civile serait d’importance capitale. Certains regroupements  politiques risquent d’écarter les candidatures féminines compte tenu de la conjoncture actuelle,   réitèrent ces femmes.

Dr  Marie Jeanne Ntakobajira, une candidate indépendante, doute du maintien des femmes  incapables aux listes électorales. Avec quatre et cinq sièges  à la députation nationale et provinciale à en croire notre source, des partis peuvent  flatter en montrant la volonté  d’aligner les femmes et qu’elles soient ignorées par les regroupements.   

Marie Mitila Ponga  de Mouvement social pour le renouveau MSR indignée de cette situation qui décourage les femmes à se lancer dans la course électorale malgré les efforts fournis.  Celle-ci parle de la présence des femmes qui viennent d’Europe sur des listes électorales au détriment de celles ayant milité dans ces partis politiques.

Réaction des femmes leaders face à ce processus électoral

L’article 13 de la loi électorale révisée,  stipule qu’ « une liste qui atteindra cinquante pourcents de femmes ne payera pas la caution ». Cet article qui semble favoriser les candidatures féminins aux prochaines élections, mais en réalité c’est « faux », martèle Abigaël Aimée Bitondo, coordinatrice de l’organisation genre actif pour un avenir meilleur de la femme, GAD.

Pour Mme Bitondo, cet article donne encore une fois la chance aux hommes de garder leurs cautions en alignant des femmes qui ne méritent pas pour que ces partis qui ont peu de moyens  se retrouvent  ignorés de l’article en payant eux-mêmes  la caution.

«  Il est possible que ces hommes politiques alignent leurs femmes et filles qui ne représentent rien par rapport aux qualités d’une candidate  au niveau de la base pour qu’ils ne payent pas de caution  et c’est eux qui gagnent aux dos des femmes», dénonce-t-elle.

Lire : Élection 2023: la CENI annonce le dépôt des candidatures à la députation nationale pour le 25 juin

Cette activiste de droits de la femme appelle le gouvernement à instaurer le système de quota  accompagné d’une mesure contraignante. « Sans cela la femme n’aura pas l’accès à la gestion du pays comme il faut et la constitution sera toujours piétinée en RDC», ajoute-elle.

Par contre  Helene Nabintu Dorcas, secrétaire exécutive de Directoire des Organisations féminines  Pour les Actions de Paix, DIOFAP,  demande aux femmes de saisir de cette opportunité pour influencer leurs responsables de partis à travers leurs compétences pour qu’elles soient alignées sur les listes électorales  afin de briguer ces élections.

« Nous avons un cadre de dix partis politiques phares à Uvira que nous travaillons avec dans le cadre de les amener à  aligner les femmes. Ces derniers nous ont promis de respecter les instruments juridiques nationaux et internationaux en mettant les femmes qu’il faut sur des listes électorales », indique-t-elle.

Quelle est la part  de l’organisation CEDEJ-GL dans cette lutte

Le cercle d’échange pour le développement des jeunes dans la région de grands lacs, CEDEJ-GL, compte accompagner les femmes ambitieuses afin d’emporter certains postes aux législatives nationale et provinciale.

Espoir Iselela, chef de programmes à cette organisation,  annonce une sensibilisation au niveau des regroupements  politiques non seulement pour les susciter d’aligner les femmes, mais aussi  conscientiser les femmes politiques à tenir dans cette lutte noble.

L’ouverture des bureaux de réception et traitement des candidatures à la députation nationale est prévue le 26 Juin  prochain. Cet exercice qui  ira jusqu’au 15 juillet, tandis que  celle de  la députation provinciale interviendra le  02 Août.

Joséphine Mungubi

Articles similaires

« Voici comment j’ai vécu le 20 mai » : les jeunes de la diaspora témoignent

YAGA BURUNDI

La démocratie, fait- t-elle l’unanimité de compréhension africaine?

LE JOURNAL.AFRICA

Tchad: Idriss Déby lance la construction d’un stade de 30.000 places

RFI AFRIQUE
Verified by MonsterInsights