La Commission des forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) a obtenu un financement s’élevant à 3 milliards de dollars pour lutter contre le dérèglement climatique. Il s’agit de la forêt du bassin du Congo constituant le massif forestier ayant 3 millions de Km2. Cette faune purifie l’air et donne de l’oxygène dont le monde a besoin.
La 26ème session de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques s’est tenue à Glasgow en Ecosse (COP 26) du 1er au 13 Novembre 2021. Les 196 nations présentes ont promis un financement de 3 milliards de dollars à l’Afrique Centrale afin de protéger ses forêts.
Jules Doret Ndongo, Président en exercice de la COMIFAC précise que cette promesse de financement se veut être un espoir pour les forêts d’Afrique centrale. Il a encouragé les gouvernements, les États et les ONG de l’Afrique centrale à s’engager davantage dans le développement vert.
“Cette promesse de financement sans précédent représente un espoir immense pour les forêts d’Afrique. C’est pourquoi je tiens à adresser mes plus sincères remerciements à nos partenaires engagés à nos côtés. J’encourage aussi nos gouvernements et nos organisations au niveau local à poursuivre leurs efforts pour prendre le chemin d’un développement vert”.
A travers le présent cumul des promesses, la COMIFAC reconnaît que cette initiative est salutaire pour la mobilisation contre le réchauffement climatique.
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Pourquoi protéger les forêts de l’Afrique Centrale
Il est attendu des actions fortes et décisives en direction des forêts tropicales du Bassin du Congo. “Unir le monde pour s’attaquer au changement climatique” qui était le thème de la COP 26, revêt l’urgence de maintenir le renforcement climatique sous la limite de 20C voire 1.50C par rapport à l’ère préindustrielle.
« Le bassin du Congo est le cœur et le poumon du continent africain, nous ne pouvons pas gagner la bataille contre le changement climatique si nous ne gardons pas le bassin débout », a déclaré le Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba.
“Le message de la COMIFAC est de dire à nos partenaires, qu’il est grand temps que nous passions des discours au concret. La finance climatique allouée aux pays du bassin du Congo est appropriée et elle doit être proportionnelle. C’est notre plaidoyer tout au long de la COP26.», déclare Jules Ndongo. L’Afrique centrale représente des atouts de taille, car elle est riche en ressources naturelles (forêts, biodiversité, minéraux, pétrole, terres).
1.5 Milliards d’USD pour la région abritant le second poumon
Le Bezos Earth Fund et l’Union européenne mobilisent 1,5 milliards de dollars pour protéger les forêts, les tourbières et d’autres réserves critiques de carbone. Les co-organisateurs de la COP 26 ont présenté l’engagement des pays du bassin du Congo, qui a été signé par plus de 10 pays.
“Nous manifestons aujourd’hui notre engagement à l’égard de cette région importante, en annonçant une contribution collective d’au moins $1.5 milliards de financement entre 2021 et 2025, afin de soutenir les efforts et les résultats ambitieux dans la région pour protéger et maintenir les forêts du bassin du Congo.”
La COMIFAC salue le travail de ses États-membres (le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad) et de ses partenaires techniques et financiers.
Rappelons que les forêts du bassin du Congo viennent en deuxième position en termes de superficie derrière la forêt de l’Amazonie, qui s’étend sur 6,7 millions de km2 sur le territoire Nord-Ouest brésilien en se prolongeant en Colombie, au Pérou et sur d’autres pays Sud-Américains.