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Histoire

Burundi: une histoire meurtrière maintient le pays en captivité

Tous les héros du Burundi sont victimes des assassinats. Cette histoire meurtrière ne facilite pas le développement du pays. Les 28 ans après l’assassinat du héros de la démocratie, Melchior Ndadaye, le niveau de démocratie est bas. Le taux de démocratisation est en dessous de 50%, d’après Pierre Claver Nahimana, président du parti politique de Ndadaye; le Sahwanya FRODEBU. La jeunesse doit être  capable de gérer cette histoire sombre.

L’histoire du Burundi est assassine. Le 13 octobre 1961 le héros de l’indépendance est  assassiné. Neuf ans après, la crise ethnique emporte la vie de plusieurs personnes. Le 21 octobre 1993, l’assassinat du premier président démocratiquement élu, Melchior Ndadaye. Au mois d’octobre, les Burundais commémorent une histoire meurtrière.

Dans une conférence de presse qu’il anime le 15 octobre, Nahimana dit que le pays souffre de cette histoire.“Nous nous plaignons que le Burundi est pauvre, nous n’avons pas de dollar, d’essence, de quoi manger, suffisamment de salaire dans nos emplois, pas d’emploi, … tout ça vient de notre histoire”, explique le président du parti de Ndadaye.

La démocratie ne signifie pas le multipartisme seulement. 

Suite à l’histoire meurtrière, les Burundais mécomprennent la démocratie. Nahimana dit que la démocratie ne se caractérise pas par le multipartisme et le vote seulement. Selon Ndadaye, dit-il, la démocratie est aussi un état de stabilité d’esprit humain.

Martela, le président du Sahwanya FRODEBU décrit le Burundi comme étant  en une démocratie procédurale. “Il y a encore ceux qui ont peur d’être tués, le chômage, le lancement de grenades, exclusion des opposants politique, …” caractérisent un pays non démocratique.

Lire aussi : Le Burundi de Micombero, les victimes de 1972 n’avaient pas droit au deuil

Néanmoins, Nahimana admet qu’il y a des tentatives et des efforts de démocratisation. Il lance la balle à la jeunesse. “À vous les jeunes. Mais, écoutez ce que nous disons et ne regardez pas ce que nous faisons ».

Pour se développer, le Burundi a besoin d’une génération qui soit capable de gérer cette histoire sombre. Nahimana invite tous les partenaires bilatéraux à soutenir le pays dans ses initiatives de guérir les plaies du passé.

Eric Niyoyitungira
A lire : Le Burundi : une histoire marquée par les violences

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