L’Office Burundais des Recettes (OBR) s’apprête à célébrer le 5 décembre 2019 à Gitega, une double célébration à savoir la Journée du Contribuable et son 10è anniversaire. Cela a été annoncé par le commissaire général de l’OBR lors d’une conférence de presse animé ce mardi le 29 octobre à Bujumbura.
Se référant à la loi n 1/11 du 14 juillet 2009 portant création, organisation et fonctionnement de l’Office Burundais des Recettes, Audace Niyonzima, commissaire général de cette institution, passe par ses réalisations durant ces 10 années pour motiver l’importance de cette célébration. Le bilan est positif, les résultants ont triplés. « En matière de collecte des impôts et taxes qui constitue sa principale mission, l’OBR n’a cessé d’enregistrer des progrès par l’augmentation de la collecte des recettes d’année en année. Ainsi, ces recettes sont passées de 301.21 milliards de BIF en 2009 à 897 milliards BIF pour l’exercice fiscal 2018. La collecte des recettes est à 728 milliards BIF de janvier à septembre 2019. Précise Audace Niyonzima.
Dans le domaine entrepreneurial, il indique que le Code Général des Impôts et taxes a été la référence légale jusqu’en 2013 et que de nouvelles lois fiscales ont été adoptées et promulguées en vue d’améliorer l’environnement légal des affaires au Burundi.
Chez OBR, la fraude n’a pas de place
Comme le précise cette autorité, L’Office Burundaises des recettes ne croise pas les bras dans la lutte contre la fraude fiscale ; douanière et la contrebande ; Et assurer une dissuasion crédible et efficace. « L’OBR réalise des enquêtes fiscales et douanières et les montants éludés sont recouvrés au profit du trésor public ». Et d’ajouter que même l’interne n’est pas épargné. « Des enquêtes sur des employés soupçonnés de fraude et corruption sont menées et les coupables sont sanctionnés conformément au code de conduite au règlement d’entreprise et aux autres lois nationales ».
Dans le combat de lutte contre le secteur informel, I’ Office Burundais des Recettes procède à l’identification des contribuables. Il précise que depuis 2014 jusqu’en août 2019, I’OBR a déjà immatriculé 84.434 contribuables dont 62.305 personnes physiques et 19 176 personnes morales.
Des difficultés ne manquent pas
Malgré le progrès déjà franchi, cette institution n’est pas à l’abri des défis. Le commissaire énumère quelques uns : Le manque d’infrastructures, niveau d’informatisation encore bas, la persistance de la fraude, de la corruption, du Secteur informel, constitue un obstacle à l’optimisation des recettes. Les outils légaux utilisés par I’OBR restent à mettre à jour sans oublier insuffisance et la vétusté des équipements.
Pour faire face à ces problèmes, l’OBR s’engage d’adapter son savoir-faire aux besoins des contribuables par l’adoption de la planification et la gestion axées sur les résultats. Aussi, parmi les grandes perspectives, l’OBR va continuer la décentralisation de ses bureaux, travailler dans le sens de la simplification des procédures, la lutte contre la fraude et la corruption, le renforcement des capacités de son personnel, la réalisation d’études stratégiques, la sensibilisation du public, sans oublier la politique de modernisation du système informatique.
Le commissaire clôture sur l’invitation des entreprises de bien se préparer pour participer activement à la foire que OBR leur offre gratuitement afin de faire connaitre leurs produits et de les vendre au public de tous les coins.
Par Prosper Niyonkuru