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Burundi: les investisseurs crient le développement d’infrastructures publiques

Les opérateurs économiques du secteur privé et Nations Unies au développement d'infrastructures publiques

Les opérateurs économiques du secteur privé demandent aux organisations du système des Nations unies au Burundi, principaux partenaires techniques et financiers du pays, d’aider le gouvernement à relever les défis liés au manque d’infrastructures publiques de base. Ils demandent également à ces institutions onusiennes de stimuler des appuis qui faciliteront l’accès aux crédits, mais surtout de redorer l’image du Burundi sur la scène internationale.

Le petit matin de ce mercredi 27 juillet, à Bujumbura, les organisations du système des Nations unis, sous la houlette du Coordonnateur résident des Nations unies au Burundi, Damien Mama, rencontrent les opérateurs économiques du secteur privé. Ensemble, ils analysent les défis de développement vus par le secteur privé, afin de définir quel partenariat Nations unies-Secteur privé pour la transformation structurelle du pays. D’ailleurs, c’est une nouvelle stratégie de coopération avec les Nations unies qui permet aussi de mieux «prendre en compte les priorités exprimées par le pays dans sa planification et de mieux s’aligner sur les besoins de développement des populations», indique Mama.

A cette rencontre, on note plus aisément la présence de Didace Ngendakumana Directeur général de l’Agence de développement du Burundi (ADB), qui agrée la création des entreprises. Également, est présent Olivier Suguru, président de la Chambre fédérale du commerce et d’industrie du Burundi (CFCIB). Différents représentants des associations économiques et sociétés commerciales prennent part à cette séance de consultation. Presque tous, convergent sur le souhait que les Nations unies fondent ses partenariats sur le développement d’infrastructures publiques, principal défi auquel font face les investisseurs.

Sans industries fortes, le développement restera un rêve

Au niveau de la Communauté est-africaine (EAC), le Burundi occupe la dernière position du classement sur le niveau d’industrialisation. Selon le président de la CFCIB, le pays mérite à ce titre une attention particulière, donc des appuis soutenus et consistants de la part des nations unies et des partenaires techniques et financiers. Le manque d’énergie, des routes, des zones industrielles constituent les principaux freins à l’industrialisation, dit-il.

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A ces principaux partenaires techniques et financiers du pays, Suguru indique que ce retard dans l’industrialisation est lié aux difficultés d’accès aux crédits (taux d’intérêt élevé, courte durée de remboursement), la rareté des devises avec un besoin triennal de 3 milliards de dollars américain. Et d’ajouter, les produits nationaux sont refoulés sur le marché régional qui met en cause la capacité technique du Bureau burundais de normalisation et de contrôle de qualité (BBN).

En plus d’avantages et facilités que offrent le code d’investissement du Burundi, L’ADB entend focaliser son rôle de plaidoyer et de facilitateur du secteur privé sur l’accès aux devises, le renforcement des capacités, l’accès au marché, la mise en relation etc.,  rassure le DG de l’ADB.

Le Burundi regorge  de potentiel économique consistant

Le tissu industriel burundais est encore très faible et le secteur est encore vierge, signale la CFCIB, tout en invitant les investisseurs à investir dans l’agro-industrie car, le pays connaît des pluies 8 mois sur 12 et un potentiel d’irrigation qui est immense.

Parlant des mines, Suguru souligne que l’exploitation des minerais est toujours au stade artisanal, et rappelle que le Burundi détient 6% des réserves mondiales de Nickel. Le pays possède également des gisements de l’or, de la terre rare, du coltan,… qui peuvent intéresser les investisseurs.

De surcroît, le Burundi a un taux d’électrification relativement bas malgré son potentiel hydroélectrique. «A Bujumbura, où se concentre le gros d’industries, le réseau moyenne tension est très vieux et mérite urgemment d’être réhabilité. Des coupures et délestages s’observent tout le temps », argue le président de la CFCIB, plaidant pour coopération et investissements énergétiques.

Signalons que le lundi 11 avril, le Burundi et les Nations unies avaient lancé le processus de préparation d’une nouvelle approche de coopération. Cette dernière vise à attribuer la responsabilité totale au Burundi de définir les lignes à suivre selon ses programmes visant les objectifs du développement durable.

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Eric Niyoyitungira

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