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Burundi : l’entrave de l’exécution des projets financés par les partenaires au développement

Au Burundi, le processus de passation des marchés, le retard du démarrage des projets, (…) sont les obstacles qui freinent l’avancement des projets financés par les partenaires de l’État. Sur ces défis, le ministère des finances a mis des comités de pilotage pour étudier ces problèmes afin de trouver des solutions durables à toutes les parties prenantes.

Ce mardi 13 novembre 2022, le ministère des Finances, du Budget et de la planification économique a organisé une réunion avec les coordinateurs des projets financés par les partenaires au développement. 

Francine Inarukundo, secrétaire permanent du ministère ayant les finances dans ses attributions, a indiqué que cette réunion d’échange  est organisée en faisant  suite  aux différents  manquements  et défis  observés dans la gestion des projets de l’Etat, financés par les partenaires. Pour elle, c’est l’occasion d’identifier ensemble tout ce qui entrave la bonne exécution des projets et de trouver des solutions durables pour booster la performance du portefeuille des projets  financés par les partenaires au développement du Burundi.

Le ministère souligne que l’exécution de certains projets est trop lente,   ce qui pourrait retarder le développement socio-économique planifié. Cela est visible face à de longues procédures pour l’exécution des projets. Certains projets échappent au contrôle du ministère et par conséquent, ne sont pas qualifiés dans les documents clés.

Un regard du ministère des finances face à ces projets

Selon le rapport transmis par le ministère ayant la finance dans ses attributions à la primature, il montre qu’il y a des projets qui ont des problèmes de mise en œuvre. À titre d’exemple, le projet de formation des juges financé par la Banque mondiale, qui était programmée à démarrer les activités en octobre dernier et se clôturer en décembre  jusqu’à aujourd’hui, n’a pas encore commencé. Le coût de ladite formation s’élève à plus de  100.000 millions de Dollars US.

D’après ce rapport, l’autre projet est le projet PRODECI, dont la date de démarrage était fixée le 30 octobre 2020, mais elle a été prolongée jusqu’en 2026. Pour le résultat, à ce moment, le taux d’exécution est de 8,78 %, mais si le projet avait démarré normalement, le taux d’évaluation serait de 33%. 

Un projet inquiétant est le projet de la réhabilitation de l’immeuble en étage du tribunal du commerce. Le rapport transmis ne montre ni sa date de commencement des activités, ni sa fin, et même le coût de mise en exécution.

A lire : Burundi : combat contre la corruption fait encore face à la peur

La responsabilité de tout un chacun est primordiale

Premier Ministre Burundais, Gervais Ndirakobuca, a fait savoir que les coordinateurs des projets sont l’œil du président de la République du Burundi  dans la mise en œuvre des projets du développement. 

Lui, il a expliqué que le gouvernement n’acceptera jamais les représentants des projets qui mettent en avant leurs intérêts au lieu de l’intérêt général de la population. Il a dénoncé la lenteur observée dans la mise en exécution des projets et par conséquent ce qui entraîne un  taux de décaissement faible.

M. Ndirakobuca se demande pourquoi il y a des projets dont la durée d’exécution était de 3 ans mais après la mise en application, on voit qu’il a pris 6 ans. Sur ce, il élucide que ce genre de manœuvre est utilisé par les coordinateurs des projets dont le but est de continuer à percevoir des rémunérations et la peur de perdre leurs emplois.

“ Le prétexte de la Covid-19 et l’ordonnance ministérielle portant la révision des salaires travaillant dans les projets du gouvernement financés par les partenaires ne sont pas à l’origine du faible taux de décaissement, c’est faux ”, a dit M. Ndirakobuca. 

Il a ajouté que la Covid-19 n’a jamais entravé les activités des projets  parce que le Burundi n’a jamais décrété un confinement. 

Le plaidoyer du Premier ministre face à ce problème

Il invite les coordinateurs des projets qui n’ont pas la capacité pour la mise en exécution de leurs projets, présentent leurs démissions. Il souligne que depuis l’année prochaine, les projets du gouvernement financés par les partenaires seront inscrits dans le budget.

Quant au ministère des finances, il a mis en place des comités  de pilotage, de techniques, de suivis réguliers par les services des finances pour résoudre les défis. Des réunions périodiques entre le ministère des finances et le coordinateur des projets vont faire objet des activités.

M. Ndirakobuca a réitéré une autre réunion d’évaluation dans deux mois à l’endroit des coordinateurs des projets pour évaluer la mise en exécution des projets.

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Pacifique Gahama

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