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SANTE

Burundi : le cancer est dans nos assiettes !!!

Au Burundi, il s’observe ces derniers jours une augmentation sans cesse de cas des cancers. Les nutritionnistes et experts en santé publique alertent sur les conditions de l’alimentation et conseillent les familles de veiller sur leurs menus en assurant une alimentation saine.

Les nutritionnistes Burundais et experts en santé publique lancent une cloche d’alarme sur l’escalade de cas de cancer suite à la malnutrition. « Votre alimentation est votre ordonnance », révèle le Prof. Marie Josée Bigendako, Recteur de l’Université Lumière de Bujumbura qui éveille la conscience de la population sur l’alimentation.

Mme Bigendako met un accent particulier sur l’importance de la consommation d’une alimentation équilibrée  afin d’éviter les maladies chroniques telles que le cancer, le diabète de type 2 ou l’hypercholestérolémie et autres maladies inflammatoires auto-immunes.

« Un dérèglement dans ce que nous consommons »

Il est souvent à la base du cancer, confirme Robert Muvunyi, professeur et chercheur du Centre de Recherche en Science Technologie des Aliments à l’Université du Burundi. Expliquant sur la relation entre cancer et alimentation, M. Muvunyi souligne le fait qu’une bacchanale crée des tumeurs malignes (à base du cancer) qui s’opposent aux tumeurs bénis et par conséquent l’organisme va assister à une multiplication des cellules cancéreuses.

Cancer : bien manger fait aussi partie du traitement

Robert Muvunyi fait allusion aux céréales moisissures qui ont des microtoxines responsables d’une toxine appelée les aflatoxines BPour enfoncer les clous, il précise que  « plusieurs études prouvent que la consommation des céréales moisissures occasionne un certain nombre des cancers notamment celui de la gorge et du foie. »

Une alimentation équilibrée comme prévention

Consiste à adopter une alimentation variée et adaptée à ses besoins. Le respect de l’équilibre alimentaire est associé à un risque plus faible de développer certaines maladies chroniques et certains cancers et une augmentation de l’espérance de vie, indique  ce chercheur en nutrition.

Sur les menus des personnes obèses, le prof. Muvunyi conseille à ces dernières de se soumettre à un régime hypocalorique qui réduira la consommation des glucides y compris celle du sucre de table. Il ajoute que c’est pour éviter le surpoids qui est parmi les facteurs des risques de la maladie cancérigène.

Le spécialiste en nutrition recommande la consommation des fruits et légumes pour réduire les risques du cancer.« Une bonne alimentation doit avoir trois sortes d’aliments dont celui du lipide, glucide et protéine », conclu-t-il.

À en croire le prof. Mick Nsambimana, cheffe du laboratoire Santé Publique de l’Université Lumière de Bujumbura qui évoque aussi le cas de l’obésité comme facteur de risque de plusieurs sortes de cancers.

« Une surcharge pondérale de plus de 30% », expose quelqu’un aux maladies cancérigènes », a martelé Mme Nsambimana, tout en citant en premier lieux les cancers du sein, du col de l’utérus et bien d’autres.

De cela, comme prévention, prof. Mick Nsambimana recommande l’exercice physique régulier pour réduire les risques du  cancer pour tout le monde et en particulier ceux sont obèses. Et d’éviter les limonades qui ont les sucres d’absorption rapide qui sont souvent à la base du surpoids, ajoute-elle.

Que faut-il retenir des liens entre nutrition et cancer?

Pour le cancer du sein, la cheffe du laboratoire Santé Publique de l’Université Lumière de Bujumbura révèle que l’exercice d’allaitement des enfants peut aider aux femmes.

Par la même occasion, ce médecin en santé publique Mick Nsambimana, conseille aux femmes d’allaiter leurs enfants régulièrement car c’est un élément contributeur à la réduction des risques de cancer du sein pour les femmes.

La situation au pays

Les données collectées en février dernier par l’OMS auprès du premier centre d’oncologie au Burundi MCK-Centre Médico-Chirurgical de Kinindo (Bujumbura), présentent une situation alarmante au pays.

Depuis la création du service d’oncologie en pleine épidémie de Covid-19, le Centre a déjà reçu 1427 patients dont 467 diagnostiqués du cancer. Parmi ces cas, 75% sont des enfants, soit 16% et 390 cas sont des adultes, soit 84% des patients.

Selon les résultats de son labo, le cancer du sein vient en tête avec 159 cas (40,7%) chez les adultes. Parmi ces 159 patients, 99 patients sont venus à l’hôpital au stade 4 de la maladie soit 62% des patients présentant le cancer du sein. 52 patients étaient au stade 3 (pathologie localement avancée) soit 32% des cancers du sein.

Freddy Bin Sengi

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