LE JOURNAL.AFRICA
ECONOMIE

Burundi : la planification est mise au second plan

Lorsque le ministère des Finances, du Budget et de la Planification économique prévoit de procéder à une évaluation des performances de la gestion des dépenses publiques (GFP) dans le cadre de l’approche d’évaluation des dépenses publiques et de responsabilité financière (PEFA) dans le courant de 2023. Le PRCEM pointe le manque de planification comme le problème qui sévit dans le pays.

Faustin Ndikumana, président de Paroles et Actions pour l’éveil des consciences et l’évolution spirituelle (PARCEM), a déclaré que l’évaluation des dépenses publiques et de la responsabilité et des finances est une évaluation qui évalue les forces et les faiblesses des systèmes de gestion des finances publiques d’un pays.

Il a précisé qu’une équipe d’experts (PEFA) a remis un rapport en 2012, mais que les résultats n’avaient pas changé, et que l’équipe s’était réunie en 2014, mais n’avait même pas publié le rapport. Aujourd’hui, il est en cours de restauration. Pour lui, le PEFA peut changer certaines choses en matière de gestion et de planification.

M. Ndikumana exhorte les consciences des responsables de l’État à changer leur comportement. Il demande aux ministres d’éviter les activités passées dans lesquelles les gens ont volés et détournés le trésor public « Nous voulons un budget transparent. Nous voulons que le plan soit relancé et prenne sa place dans la gestion de l’avenir  du pays ».

A lire : Burundi : interdiction de vente du maïs grillé légèrement ignorée

Le plan est-il passé d’un ministère à l’autre?

M. Ndikumana a souligné que les autorités l’ont mis en veilleuse car elles savent que si on planifie les projets, c’est la transparence totale. Les priorités sont généralement fixées collectivement en tenant compte des intérêts nationaux.

La planification pour certains fonctionnaires de l’État est gênante, a-t-il dit. « Ils empêchent les projets impromptus et les détournements de fonctions officielles. Les pénuries de carburant et les pénuries de devises auxquelles nous sommes confrontés sont dues à un manque de planification ».

En effet, un budget programme est un budget qui tient compte de la planification. Les projets prioritaires sont mis en évidence au-dessus des autres. Pour que le budget d’un programme soit efficace, la réforme et l’habilitation doivent avoir lieu avant que le budget ne porte ses fruits. Les gouvernements devraient évaluer s’il est possible de remédier à la situation de vulnérabilité.

Rappelons que cette évaluation fait suite à celle réalisée et publiée en 2012 et vise à évaluer la performance du système de GFP pour les exercices 2019/2020, 2020/2021 et 2021/2022.

A lire aussi :  Budget général de l’Etat, exercice 2022-2023 : Le gouvernement table sur une croissance économique de 4,6%

Pacifique Gahama

Articles similaires

Skol veut-elle détrôner la Brarudi dans le cœur des Burundais ?

YAGA BURUNDI

Burundi : MINEAGRIE, de la collecte du café pour la quête des devises

LE JOURNAL.AFRICA

Bujumbura abrite un forum sur l’indice de la liberté économique

RTNB BURUNDI
Verified by MonsterInsights