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Agriculture

Burundi: FOMI appelle les agriculteurs à la patience

Les stock de FOMI aux agriculteurs burundais au Burundi
Les agriculteurs qui ont fait des commandes de fertilisants pour la saison culturale 2022 B, à l’usine des fertilisants organo-minéraux FOMI, auront la totalité de la quantité commandée avant le 5 mars. Les agriculteurs n’auront pas de retard dans leurs activités agricoles. La FOMI rassure, surtout en s’engageant pour un travail d’arrache-pied dans ses unités de production. Aussi, la saison durera jusqu’à la fin du mois de mai.

À la suite des lamentations des agriculteurs qui ont payé en avance des fertilisants à la FOMI et qui craignent la livraison tardive de la quantité commandée et considérant que la saison culturale B ne dure que presque un mois, le ministre ayant le développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, accompagné des gouverneurs provinciaux et des DPAE a plaidé, auprès de la FOMI, pour la livraison urgente de fertilisants.

La FOMI affirme que ses machines de production tournent 24/24h pour effectuer la livraison des quantités restantes. “Le nombre d’agriculteurs augmente graduellement et les demandes en fertilisants ont largement dépassé les quantités prévues », affirment Simon Ntirampeba, directeur général de la FOMI, tout en indiquant que son usine n’a pas de problème en « matières premières », comme se propagent déjà des rumeurs. “Nous avons un stock suffisant de matières premières », rassure-t-il.

Les agriculteurs n’ont pas de menace de sécheresse, la pluie durera. L’Institut géographique du Burundi (IGEBU) prévoit la fin de la saison culturale B entre la 2e et 3e décade du mois de mai pour tout le pays. Pourtant, pour les régions naturelles du Mugamba et Buyenzi,  la fin de la saison B aura lieu à la fin du mois de mai, indique Augustin Ngenzirabona, directeur général de l’IGEBU.

A lire : Le Burundi ne peut pas se développer sans électricité

La livraison sera guidée sur les priorités régionales

Le ministre Ndirakobuca a demandé à FOMI de prioriser la livraison qui répond aux besoins urgents de la région. On s’est convenu que la région de Kirimiro (les provinces du centre du pays) a un besoin urgent de l’engrais FOMI-Imbura pour la semi d’ haricots, tandis que la plaine de l’Imbo a besoin de FOMI-Totahaza pour sa culture du riz.

Pourtant, aucune commande de dolomite n’est encore livrée. Aussi, certaines provinces comme Bubanza et Bujumbura ont quelques quantités de fertilisants dans leurs stocks se trouvant dans la mairie de Bujumbura. Une injonction a été donnée aux DPAE de ces provinces, d’implanter des stocks dans leurs provinces, non loin des agriculteurs.

Des agriculteurs en sit-in

Les agriculteurs commencent à faire pression sur les administrations locales. Dans certaines localités, affirment les gouverneurs, les agriculteurs passent des jours et des nuits devant les stocks de FOMI, en attente de l’arrivée des engrais. Dans la province de Makamba, les agriculteurs ont même fait un sit-in devant les bureaux d’administrations communales, indique Nahimana Charles, responsable provincial du Programme national de subvention des engrais au Burundi (PNSEB).

Signalons que pour cette saison culturale B, la FOMI a reçu une commande de plus de 37 mille tonnes de fertilisants et en a déjà livré 70% environ. Comparablement à l’année passée (2021), la commande a augmenté de plus de 10 mille tonnes. Pourtant, le ministre apprécie les efforts consentis par la FOMI, pour repondre aux besoins de tous les agriculteurs.

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Eric Niyoyitungira

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