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Burundi : accès à l’information, un casse-tête pour les journalistes

Accès à l'information au Burundi

Au Burundi les journalistes font face au défi lié à l’accession de l’information.   Aujourd’hui, les sources publiques que privées sont difficilement accessibles. Or, le président de la république ne cesse de rappeler l’importance des médias dans la cohésion sociale et pour les ODD-(Objectifs de Développement Durable au Burundi).

Malgré cet appel du président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye, le journaliste  continue à peiner pour découler l’information. Regrette Nestor Nkurunziza chef de mission de l’ONG La Benevolencia au Burundi, signalant que cela est arrivé dernièrement à ses apprenants-(journalistes en formation).

S’adressant aux professionnels de médias et autres invités, lors de la clôture d’une formation de 6 mois en journalisme (dans les premiers jours du mois de juillet 2021). N. Nkurunziza, s’étonne du comportement qu’affichent certaines personnalités publiques et privées devant le journaliste à la quête d’une information.

Tout le monde doit comprendre qu’un journaliste est au service du peuple et de la nation, dit-il. En rappelant ainsi le souci de son président de la république.

«Qu’il n’est pas quelqu’un qui vient chercher les poux dans les cheveux. Mais qu’il est uniquement au service du peuple, de la Nation.» Affirme M. Nkurunziza.

Au 21e siècle, il y aurait-il des journalistes qui sont encore bloqués au niveau de la recherche d’information ?

En effet, il n’y a même pas 3 mois, une journaliste a été bloquée avec son sujet sur loi budgétaire. Elle voulait travailler sur l’argent alloué à chaque commune pour son auto développement.

«L’année passée, on a donné 32 milliards pour aider les communes. La nouvelle loi budgétaire de cette année 2021-2022, votée par le parlement, les communes recevront 87 milliards. Alors, j’ai voulu travailler sur cette hausse dans le budget afin d’évaluer ces 32 milliards et savoir comment on les a utilisés.

Est-ce que l’argent est donné à celui qui est concerné ?», se demandait la reporter lors d’une interview avec JA.

Intercalée à quel niveau ?

La journaliste a rencontré des problèmes dans la collecte de l’information. Elle a parlé aux populations de la province Ruyigi et Kirundo avec leurs chefs de collines. Ainsi, elle a voulu parler avec le responsable d’une association ANACOOP qui dirige les coopératives du Burundi. Par conséquent, elle n’a rien récolté.

«J’ai parlé avec la population et les chefs collinaires.  Quand j’ai voulu parler avec le responsable d’une organisation en charge, on a refusé de me donner l’information. J’ai écrit une lettre. J’ai téléphoné. Je suis allé à son bureau mais on ne m’a pas répondu.», affirme la journaliste qui demeure toujours dans l’attente.

«Sans les journalistes nous sommes tous aveugles.» Explique Merijin Noppers, conseiller politique à l’ambassade des Pays-Bas au Burundi.

Qui a rappelé que «Les journalistes jouent un rôle clé pour soutenir les dirigeants du pays, des entreprises et la population en général.

A lire : Burundi : « Les journalistes ; il est plus que jamais le moment de jouer leur véritable rôle celui du 4è pouvoir »

Qu’est ce qui peut se faire ?

La journaliste suggère les autorités publiques et les ministères pour qu’il facilite les journalistes en leur donnant de l’information.

« On a du mal à avoir des informations via les autorités publiques. Je demanderais aux dirigeants publics et aux ministères de faciliter les journalistes en leur donnant de l’information»,  souligne la journaliste.

Par le fait, le chef de mission de la Benevolencija affirme que l’accès à l’information est le droit du journaliste.

« C’est important que les autorités aux plus hauts niveaux poussent ceux qui doivent répondre aux journalistes. C’est son droit et son devoir d’avoir l’information. Il n’y a pas de démocratie s’il n’y a pas de journalisme. Il n’y a pas de bonne gouvernance, si le journaliste ne peut pas accéder aux sources d’infos […] », souligne Nestor Nkurunziza.

La contribution  du ministère pour promouvoir l’accès à l’information

La ministre Marie Chantal Nijimbere souligne que cette année, le ministère a sensibilisé le pouvoir public. Sur la mise en œuvre des politiques nationales de communication. C’est dans cette perspective que les autorités administratives de différentes provinces ont été réunies. Pour faire le point sur le rôle que les médias jouent dans le développement du pays. Précisé lors de la conférence de presse sur le bilan du second semestre par la ministre de la communication. Des technologies de l’information et des médias.

A lire aussi : L’accès à l’information, pas toujours facile

Freddy Bin Sengi

 

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