En 1962, il est à l’origine, avec Amadou Ndiaye Samb, de la création de l’Ensemble lyrique traditionnel du Théâtre Sorano de Dakar, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS).
« Le Sénégal vient de perdre un de ses illustres fils, El Hadji Samba Diabaré Samb », a écrit le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, sur Twitter.
Il rappelle que l’artiste avait été « élevé à la dignité de Trésor humain vivant par l’Unesco » et était un « virtuose inimitable du xalam », un luth à trois, quatre ou cinq cordes aux vertus considérées comme magiques.
« Il était le symbole de la dignité et du lien social », a ajouté le chef de l’Etat sénégalais.
Lire aussi :
Une école refuse des élèves voilées au Sénégal
Abus de pouvoir : un commissaire démis de ses fonctions au Sénégal
Né en 1924 dans une famille de griots, Samba Diabaré Samb avait co-animé à la veille de l’indépendance de 1960 une émission à succès sur l’histoire et le patrimoine culturel du Sénégal.
Généalogiste, historien et poète
Il avait été classé « Trésor humain vivant » par l’Unesco en 2006, en même temps que des compatriotes, dont Joseph Ndiaye (1922-2009), conservateur de la Maison des esclaves de l’île de Gorée (près de Dakar) et le maître-tambour Doudou Ndiaye Rose, décédé en 2015.
« Le xalam est un instrument qui recrée le passé. Il a le pouvoir de galvaniser les contemporains en faisant revivre les beautés de notre continent. Il faut le talent, mais il faut aussi être possesseur d’un don pour maîtriser le xalam. C’est un instrument d’une complexité déroutante », disait Samba Diabaré Samb.
C’était aussi un « griot (…), un généalogiste, un chroniqueur social, un historien et un poète. Un homme qui a beaucoup contribué à la valorisation et à la popularisation des musiques lyrique et classique sénégalaises », précise le site d’information SenePlus.