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Vivre dans un conteneur d’expédition

Families spoke to the BBC about living in containers

C’est une chaude journée d’été à Hanwell, dans l’ouest de Londres, et Abdel Rrahim et sa famille ressentent la chaleur plus que la plupart des habitants.

C’est parce qu’Abdel, sa femme et leur fils de sept mois vivent dans un conteneur métallique, transformé par le conseil municipal.

« Il fait très chaud », dit-il.

Ils font partie des 34 familles qui vivent dans leur des boîtes métalliques sur l’ancien site d’un garage des années 1970.

Un nouveau rapport du Commissaire à l’enfance pour l’Angleterre a constaté que ces conteneurs sont un moyen de plus en plus populaire utilisé par certaines municipalités comme logement d’urgence.

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D’un coût d’environ 35 000 £ chacun, ces conteneurs étaient une option moins coûteuse que de payer des chambres d’hôtes.

Mais le rapport a également constaté que nombre de ces foyers sont « souvent mal adaptés aux enfants ».

C’est quelque chose, qu’Abdel et sa famille ne savent que trop bien.

« Mon fils souffre de la chaleur et ne peut pas dormir », dit-il.

« Il a une éruption sur le visage – un eczéma », ajoute -t-il.

Abdel a expliqué à son médecin qu’il vit dans une sorte de caravane. Ce dernier lui a répondu que « c’est peut-être la chaleur qui pose problème et que la climatisation pourrait aider ».

Le père souligne que « les fenêtres sont ouvertes tout le temps. »

Abdel, 35 ans, travaille comme chef cuisinier dans un restaurant local, mais il a récemment eu du mal à joindre les deux bouts.

Il dit qu’il n’y a « rien que nous aimons dans le fait de vivre ici » mais ajoute que c’est mieux que le logement partagé dans lequel ils ont vécu deux mois auparavant.

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Bien que le rapport indique que le fait que ces maisons soient autonomes est « un avantage », il prévient qu’elles peuvent aussi devenir « surpeuplées ».

Pour les familles comptant jusqu’à cinq personnes, les maisons sont composées de trois conteneurs boulonnés ensemble – chacun ayant la largeur d’une voiture et la longueur d’une fourgonnette.

Lulu Abu Baker, 38 ans, mère célibataire, vit dans sa maison à deux chambres à coucher avec ses quatre enfants, âgés de deux à 12 ans.

Ils y vivent depuis neuf mois.

Image caption Lulu Abu Baker partage le conteneur de deux chambres à coucher avec ses quatre enfants.

Dans le salon – qui comprend une petite cuisine – il n’y a pas de meubles à part une petite table et une chaise.

La plus grande partie de la pièce est un espace de jeu pour ses enfants.

Son fils aîné est autiste et a des difficultés d’apprentissage et elle dit qu’il lui est difficile d’utiliser le terrain de jeux du domaine.

« Nous sommes stressés et mon fils mérite mieux. Tout ce que nous voulons, c’est un foyer pour que mon fils puisse jouer et qu’il soit libre « , dit-elle.

« Je n’arrête pas de dire que nous avons besoin d’une pièce supplémentaire pour lui et d’espace pour les jouets sensoriels, qui doivent être fixés au mur et au sol pour qu’il ne puisse les soulever, pour qu’il puisse jouer et rester calme », soupire la mère.

Lulu dort dans une chambre avec son fils cadet, tandis que les deux autres garçons, âgés de 10 et 12 ans, partagent une chambre avec leur sœur, 11 ans.

Mais la chaleur de l’été peut causer aux enfants des problèmes de sommeil.

Elle révèle qu’ils se réveillent souvent « agités » la nuit, en se battant ou en tapant sur les murs, le bruit du conteneur réveillant les voisins du dessous.

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Les heures de repas sont également difficiles, ajoute Lulu.

Dans la kitchenette il y a une plaque de cuisson, un réfrigérateur, un congélateur et un micro-ondes.

Sans four, « un sandwich rapide aux œufs ou au thon » est un repas du soir courant.

Image caption Mme Abu Baker dit qu’elle a du mal à préparer des repas chauds pour ses quatre enfants dans la cuisine du conteneur.

Le conseil municipal d’Ealing exploite trois sites dans l’arrondissement, pour un total de 108 maisons en conteneurs.

Il prévoit d’en construire un quatrième pour aider à loger les plus de 9 000 personnes inscrites sur sa liste d’attente pour l’obtention d’un logement social.

Le conseil municipal précise que la plupart de ses maisons à conteneurs sont équipées de fours et qu’il offre des ventilateurs supplémentaires aux résidents pendant les mois d’été et des appareils de chauffage supplémentaires pendant l’hiver.

Image caption La chambre des enfants d’Abu Baker

Les logements sont sur un espace clôturé et bien aménagé, avec des jardins éparpillés autour du terrain et de l’aire de jeu.

« De l’extérieur, c’est très attrayant « , déclare Fatima, 29 ans, qui a vécu sur le domaine avec ses deux enfants, âgés de deux et cinq ans, pendant environ six mois après l’échec de son mariage.

Toutefois, malgré le contexte, elle est d’accord avec le rapport du commissaire, qui a conclu que pour certains résidents, le « comportement antisocial » avait été un problème.

Fatima, une ancienne infirmière en cardiologie, soutient que vivre là-bas était mieux qu’être sans-abri, mais elle a déménagé en juillet, après avoir trouvé une maison de deux chambres à coucher à Northolt.

Elle dit qu’elle a été menacée par d’autres résidents, que le bureau de gestion était toujours vide et qu’elle voyait régulièrement des groupes d’adolescents fumer du cannabis dans la salle de bain commune.

« Ils ont changé la politique maintenant, vous devez donc avoir une clé. Mais vous ne vous sentez pas en sécurité, ajoute-t-elle », explique Fatima.

Elle confie qu' »il y a beaucoup d’hommes ivres et vulnérables qui vivent ici et qui ont besoin d’un logement protégé – un endroit où ils peuvent être aidés et gérés. »

En réponse, le Conseil d’Ealing a déclaré que les conteneurs offrent « un environnement stable et privé pour les familles sans-abri vulnérables qui n’ont nulle part où aller ».

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Image caption Des ouvriers installaient des pointes anti-pigeons sur les rebords des conteneurs après des plaintes contre les excréments.

Il a ajouté que les conteneurs offrent aux familles « un logement de bien meilleure qualité, beaucoup plus privé que les chambres d’hôtes », car ils sont souvent équipées de cuisines et de salles de bains communes.

« Nous discutons en détail avec eux de la situation et des besoins familiaux de chaque locataire avant de leur attribuer un logement temporaire « , dit-elle.

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