L'homme a longtemps imaginé des hybrides homme-animal : les Grecs anciens les appelaient "chimères".
Aujourd'hui, ces créatures sont sur le point de devenir une réalité, après que le gouvernement japonais a été le premier à autoriser une équipe de scientifiques à cultiver des organes humains non seulement à l'intérieur d'embryons animaux, mais surtout à permettre à ces embryons d'être amenés à terme. La recherche est dirigée par Hiromitsu Nakauchi, des universités de Tokyo et de Stanford, et porte sur l'injection d'embryons de rats et de souris modifiés avec des cellules souches humaines qui peuvent être reprogrammées pour croître dans un pancréas. Lire aussi : La thérapie génique pour "stopper" la cécité Un patient atteint du VIH en "rémission durable" Les embryons seront ensuite transplantés dans des animaux de substitution. L'objectif ultime du professeur Nakauchi est de voir un jour des animaux transporter des organes humains qui peuvent être transplantés dans les humains. Jusqu'à récemment, le Japon exigeait des chercheurs qu'ils mettent fin à l'implantation d'embryons animaux contenant des cellules humaines après 14 jours et interdisait que ces embryons soient placés dans des utérus d'animaux pour se développer. Mais ces restrictions ont été supprimées, ce qui permet aux chercheurs de demander des permis individuels pour des projets de recherche.