Le Mozambique et le Malawi sont sous les eaux après la tempête déclenchée par le cyclone Idai.
Depuis le début du mois mars, un système dépressionnaire associé au cyclone Idai s’est signalé dans l’est de l’Afrique menaçant principalement le Mozambique et le Malawi.
Le cyclone a finalement atteint les côtes jeudi soir, noyant les deux pays sous des pluies diluviennes.
Le cyclone Idai, qui est porté par des vents violents qui atteignent 225 km/h a touché terre près du port de Beira.
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Météo France, qui surveille les territoires français dans l’océan Indien, a déclaré que Idai était « un cyclone tropical extrêmement dangereux », avec une onde de tempête « mortelle » d’au moins quatre mètres le long de la côte et de six mètres près de l’embouchure de la rivière Pungwe, à Beira.
Le bilan encore provisoire du cyclone est lourd : les services d’urgence avancent le chiffre de plus de 120 morts et 100.000 déplacés.
Ils estiment également que près d’million de sinistrés sont à enregistrer dans les deux pays, dont plus de 900.000 sur le territoire malawite.
Au Mozambique et au Malawi, les nombreux camps qui ont été installés pour accueillir les déplacés ont très vite été débordés face à la montée des eaux.Le Mozambique et le Malawi sont sous les eaux après la tempête déclenchée par le cyclone Idai.
Les images partagées sur les médias sociaux ont montré des dommages importants lors du passage de la tempête avec de grands arbres déracinés et des habitations englouties.
Le Mozambique a été frappé par de violents cyclones dans le passé, dont celui d’Eline en 2000, qui a fait 350 morts et déplacé 650.000 personnes dans toute la région.
La ville portuaire de Beira dans le sud du pays, a souvent été la plus touchée par les tempêtes et s’est efforcée de limiter les effets de la montée des eaux provoquée par le changement climatique grâce à une série de projets d’infrastructure.
Le Fonds mondial pour la réduction des catastrophes et la résilience – une entité liée à la Banque mondiale et à l’ONU – soutient que le Mozambique est le troisième pays le plus à risque en Afrique en ce qui concerne les conditions climatiques extrêmes.
Le gouvernement mozambicain a déjà fait état de près de 6.000 habitations détruites, 140.000 personnes sinistrées et plus d’une centaine de milliers d’hectares de récoltes inondées.