Les complications à long terme, dans certains cas de paludisme, peuvent inclure des problèmes d’élocution et l’épilepsie, a dit à la BBC le docteur Richard Idro, neurologue et pédiatre à l’Université Makerere et à l’Hôpital Mulago de Kampala, en Ouganda.
Trois mille enfants – la plupart âgés de moins de 5 ans – meurent chaque jour du paludisme en Afrique.
Mais selon le docteur Richard Idro, ces horribles statistiques masquent des conséquences graves pour l’Afrique. De nombreux enfants qui survivent à la maladie sont touchés par de graves lésions cérébrales et des troubles neurologiques.
Le médecin vient de recevoir le premier prix Greenwood Africa Award, pour son travail dans ce domaine.
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« Les enfants, les femmes enceintes et les personnes qui n’ont pas développé d’immunité contre le paludisme peuvent parfois contracter des formes sévères de la maladie. Ce sont ces personnes qui ont le plus de risques de développer des complications à long terme », a expliqué M. Idro.
« Les enfants atteint de paludisme dans sa forme la plus sévère peuvent souffrir en même temps d’une paralysie des membres, devenir aveugles ou perdre l’usage de la parole. Ces deux derniers troubles sont réversibles, mais les troubles du comportement et du langage demandent l’intervention d’un orthophoniste », précise le médecin.
Il constate que « certains enfants ne recouvrent jamais complètement leurs capacités d’apprentissage », après un paludisme grave.
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