Le processus de paix centrafricain est-il mort-né ? Le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), l’un des plus importants mouvements armés centrafricains, a claqué la porte du processus de paix, lundi matin.
La décision des responsables de ce mouvement survient moins de 24 heures après la formation du gouvernement issu des accords de paix signés récemment à Khartoum.
Dans un communiqué, le groupe armé estime que le gouvernement formé dimanche est « loin d’être inclusif » comme le prévoyait l’accord de Khartoum.
Le nouvel exécutif « ne prend pas en compte les attentes des signataires », selon le FDPC qui, n’ayant pas obtenu de portefeuille ministériel, a décidé de quitter se retirer du processus de paix.
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Le nouveau gouvernement « inclusif » annoncé dimanche par les autorités centrafricaines comprend 36 ministres. La plupart des ministres ont été reconduits dans leurs fonctions.
Principal changement : Maxime Mokom, un chef de groupe armé anti-balaka, devient ministre chargé du Désarmement, de la démobilisation, de la réinsertion et du Rapatriement.
Souleymane Daouda, porte-parole de l’Unité pour la paix en Centrafrique, un groupe armé, devient ministre de l’Elevage.
Hamza Guismala, bras droit de Noureddine Adam, chef du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, un autre groupe armé, prend le porte-feuille du Développement de l’énergie et des Ressources hydrauliques.
La réintrégration des groupes armés dans le gouvernement est une exigence des accords de Khartoum, soutenus par les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l’Union africaine (UA).
Il s’agit du huitième accord de paix signé depuis le début de la crise en 2013.
Dimanche, juste après la publication de la liste des membres du gouvernement, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), consideré comme l’un des principaux groupes armés du pays, a jeté un froid sur l’accord de paix en annonçant quitter la nouvelle équipe gouvernementale.
Pour l’heure, ni les partenaires, ni les autorités n’ont réagi à sa décision. Le gouvernement « inclusif » a été diversement apprécié à Bangui, tant les attentes sont nombreuses, et les Banguissois veulent la paix.
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