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Assurance-vie, un produit luxueux pour la bourgeoisie de la capitale burundaise (Population)

Affiche de l'assurance-vie détaillant les services de l'assurance BIC
Chose étonnante mais vraie, l’assurance-vie reste un produit moins connu du grand public. Et ceux qui en connaissent, y accordent une sorte d’estimation luxueuse, « Elle est un luxe bourgeois », disent-ils. Manque d’informations fiables dans ce secteur serait une cause, voire blocage du développement en flèche du domaine.

En croire être informé, mais l’exercice d’aujourd’hui nous prouve le contraire. Néanmoins, sur 20 personnes interviewées par lejournal.africa dans la capitale économique burundaise, 7 seulement sont informées de l’existence de l’assurance-vie. Ce jeudi 10 décembre 2020, au cours d’un micro-trottoir dans les rues de Bujumbura. À notre grande surprise, parmi les 7, 3 sont ignorants de ses fonctionnalités quelles que soient les informations détenues.

Claude Nsabiyumva, un chauffeur dans la ville depuis 1994, dit qu’il est moins informé sur l’existence de l’assurance-vie. Selon lui, sa voiture est affiliée à une assurance automobile mais pas lui. Nsabiyumva affirme n’avoir pas assez d’informations sur ce paquet d’assurances. D’ailleurs, selon peu d’informations qu’il détient ; cette assurance est pour la classe noble, d’après sa compréhension. Il en a appris de bouche à oreille d’un ami du quartier.

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« Des prix colossaux et trop des processus pour l’octroi des services en cas de besoin »

En effet, hormis son ignorance, ce chauffeur critique la passivité de sociétés d’assurance quand vous avez besoin d’elles. S’appuyant sur l’exemple de son ami tamponné récemment par une voiture « Il lui a fallu plus de 1 an », Martèle Claude Nsabiyumva. Ajoutant qu’il a trop dépensé pour les papiers administratifs et autres frais de transport quittant les provinces vers la ville. « Vous êtes dans un état économique incertain. Et ils vous font des va-et-vient. Vraiment c’est dur », explique-t’ il.

À cet effet, Claude Nsabiyumva est choqué du fait que son collègue du quartier contribue presque à chaque fois. Et recevait même des messages en cas de non-redevabilité. Mais le jour de son malheur « ils ont érigé des barrières l’empêchant d’atteindre son rachat ».

M. Nsabiyumva va plus loin en expliquant qu’il y a d’autres qui sont envoyés au niveau du parquet pour des déclarations. Ajutant la tête, Claude Nsabiyumva, conclut que « l’assurance-vie est un produit de luxe pour les patrons ».

Que pensent les assureurs ?

Conscient de la situation, le directeur général Business Insurance and Reinsurance Company-BIC, Joël Ngendabanka explique cela comme un manque d’informations. Selon lui, les compagnies d’assurances au Burundi se sont concentrées sur les fonctionnaires et autres salariés. Travaillant surtout dans les centres-villes et les agglomérations urbaines.

Et surtout, elles ont intéressé les gens quelques produits seulement de l’assurance : notamment ceux de biens matériels et d’automobiles. De ce fait, ces assureurs classiques orientent leurs messages vers cette catégorie de personnes. Toutefois, elles ont oublié le secteur informel.

En effet, M. Ngendabanka développe l’assurance comme étant un contrat établi entre l’assureur et l’assuré. S’agissant de l’assurance-vie, l’assuré souscrit sur base de ses recettes. Donc, un terrain d’attente doit être établi être l’assureur et son client, et comprendre tous les processus. « Loin de là, l’idée des sommes colossales et du vol », souligne Joël Ngendabanka.

Selon M. Ngendabanka, un délai d’une semaine suffit pour traiter et clôturer le dossier d’assuré qui a connu un accident.

Que faut-il faire ?

Le directeur Ngendabanka appelle tous les intervenants du secteur au changement des mentalités. D’être au service des assurés en cas de besoins. Et de les trouver dans leurs coins reculés où sont coincés avec leurs problèmes auxquels ils ont souscrit.

Il appelle aussi les médias à collaborer avec tous les intervenants du domaine. Exploiter toutes les informations possibles afin de lutter contre les intox dans leur secteur.

 Par Freddy bin Sengi

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