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Campagne Zero Plastique : Emballé par de nouveaux emballages ?

Le plastique à usage unique est un danger pour la santé et l’environnement. Ne pouvant pas être absorbé par la nature, cette matière que l’on utilise tous les jours a la fâcheuse capacité d’attirer et d’absorber les substances toxiques. Il semble donc impératif de diminuer ou supprimer son utilisation.

C’est en effet, l’objectif poursuivi par RC Retraining et ses partenaires en lançant la campagne de sensibilisation « Zero Plastique. » Une campagne qui veut changer les mentalités des populations locales quant aux dangers de l’utilisation du plastique et les inciter à avoir un comportement bien plus respectueux de l’environnement. Un réel défi, lorsque l’on sait que le plastique est omniprésent dans notre quotidien.

 

Quelques chiffres sur le plastique

Les experts (OMS, WWF etc.) sont unanimes. Le plastique représente un réel danger. Et pour véritablement s’en rendre compte, voici quelques chiffres qui témoignent de l’ampleur de ce danger. Avant toute chose, il savoir que nous consommons environ 5 milliards de sac en plastique dans le monde par an, 86 milliards de bouteilles d’eau en plastique sont vendues chaque année. En 50 ans, le plastique est devenu le matériau le plus produit au monde après le ciment et l’acier avec 10,1 tonnes de plastiques produites par seconde. Si ce matériau représente une mine d’or pour les producteurs, ses déchets sont les plus difficiles à détruire et pratiquement non ingérable par la nature. Sans compter il faut plusieurs centaines d’années pour qu’une bouteille de plastique se désintègre dans la nature. En effet, seul 26% des emballages sont recyclés ou incinérés.

Lire aussi : Environnement : Bientôt les emballages en plastique ne seront plus en circulation au Burundi

L’impact de ces déchets sur l’environnement est alarmant. Avec plus 500 milliards de déchets plastiques qui y flottent, les mers et les océans sont les premiers à être touchés par cette pollution massive du plastique. Avec plus de la moitié de la population marine qui ingère au quotidien des particules de plastique. En considérant la capacité du plastique à absorber les substances toxiques, le danger est bien réel.

 

Zero plastique pour un Burundi propre et vert

Devant ce danger que représente le plastique, deux jeunes femmes ont décidé de retrousser les manches et ont déclarées la guerre au plastique. Anny Dalène Ndorimana, directrice de RC Retrainning, et Raissa Mpundu, une jeune étudiante burundaise de l’université de Tübingen (Allemagne), ont lancé une campagne de sensibilisation « Zero Plastique ».

Avec le soutien de Sez Baden-Württemberg, la Fondation pour la coopération au développement de l’état allemand du Bade-Wurtemberg, les 2 jeunes femmes entendent bien changer les mentalités et le comportement face à l’utilisation du plastique. Pour cette campagne, l’accent sera mis sur la sensibilisation à travers les médias, notamment à travers les spots publicitaires à la radio et la télévision. Egalement auprès de la jeunesse dans les écoles. Elle établit également un réseau de plus d’une centaine de sensibilisateurs qui auront la tâche et la responsabilité de sensibiliser les populations sur des sujets tels que le tri sélectif des déchets, la mise en place des poubelles séparées pour les déchets biodégradables, les plastiques et autres.

Pour mener à bien cette campagne, une ambassadrice a été choisie entre 5 autres et qui porte un projet environnemental. Lors de la cérémonie de lancement de la campagne, c’est la jeune Kelly Grâce NAHIGOMBEYE, qui a été choisie comme ambassadrice de la campagne « Zero Plastique ». La jeune femme dirige une entreprise qui recycle du plastique pour en faire des objets de mode. L’ambassadrice idéale pour cette campagne.

Quoi que la campagne soit une idée très louable, celle-ci devra faire face à de nombreux défis. Parmi ces défis, le changement de mentalité reste l’un des plus grands. Le plastique étant profondément ancré dans nos usages. Anny Darlène et ses partenaires comptent sur la collaboration de tous et précisément des pouvoirs publics pour porter ce projet.

 

Moïse MAZYAMBO

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