Neuf pays d’Afrique sont plus performants que le reste dans la réglementation du secteur de l’électricité. L’Indice de réglementation de l’électricité (IRE) 2021 de la BAD a publié le classement des pays africains où le secteur de l’électricité est mieux réglementé.
Quarante-trois pays du continent ont fait l’objet de cette étude. Il s’agit de 3 pays en Afrique du Nord, 14 en Afrique de l’Ouest, 6 en Afrique centrale, 7 en Afrique de l’Est ainsi que 13 en Afrique australe.
Pour la quatrième année consécutive l’Ouganda, vient en tête des pays où le secteur de l’électricité est le mieux réglementé. Il est en tête de ce classement depuis 2018.
« La première place de l’Ouganda dans le classement pendant quatre années consécutives ne surprend personne. Car le régulateur consacre beaucoup de temps à la consultation et à l’analyse, y compris à l’évaluation de l’impact réglementaire des principales interventions et à leur mise en œuvre complète ». Le directeur des Solutions financières, de la Politique et de la Régulation de l’énergie à la BAD, Wale Shonibare a salué cette prouesse de l’Ouganda.
Quels sont les pays où le secteur de l’électricité est plus réglementé en Afrique ?
L’Ouganda occupe la première place depuis quatre ans maintenant. Il est suivi de ses voisins de l’EAC, donc du Kenya et de la Tanzanie. Vient ensuite la Namibie à la 4e position et l’Égypte prend à la cinquième. Le Zimbabwe prend le sixième rang et le Ghana occupe la septième place. L’Algérie suit à la huitième position et enfin l’Eswatini en tant que neuvième pays de l’Afrique où le secteur de l’électricité est mieux réglementé.
Ainsi, l’Indice de réglementation de l’électricité 2021 indique que le dernier pays de ce classement est le Congo Brazzaville. Le cadre réglementaire du secteur d’électricité y est inadéquat et n’est pas conforme aux meilleures pratiques internationales. Donc son niveau de développement dans la réglementation du secteur de l’électricité est faible.
« La participation inédite d’un si grand nombre de pays témoigne de leur engagement. Ces pays ont renforcé leur environnement réglementaire afin d’améliorer les performances de leurs secteurs électriques respectifs ». a déclaré le vice-président de la BAD chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte, Dr Kevin Kariuki.
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Ce classement se base sur trois indices principaux
Selon la Banque Africaine de Développement, trois indices sont à la base de cette étude. Il s’agit de l’indice de gouvernance réglementaire du secteur de l’électricité, l’indice de substance réglementaire ainsi que l’indice d’effet réglementaire.
Cependant le 1er indice évalue dans quelle mesure la législation, les procédures, les normes et les politiques régissant ce secteur sur le continent sont transparentes et crédibles.
Quant à l’indice de substance réglementaire, il évalue à quel point les autorités de régulation du secteur de l’électricité s’acquittent de leur mandat. En outre, comment ces autorités mettent en œuvre les pratiques et processus de régulation qui conditionnent les effets de la régulation.
Enfin, l’indice d’effet réglementaire évalue le point de vue de la société de service public. Ainsi il évalue dans quelle mesure l’organe de régulation de l’électricité exerce un effet positif ou négatif sur le secteur.
L’Indice de réglementation de l’électricité a été lancé en 2018 par la Banque Africaine de Développement. Cela dans le but de mettre en évidence les aspects de la réglementation du secteur de l’électricité nécessitant une réforme. Il identifie également les domaines d’intervention appropriés et encourage les parties prenantes à relever les défis de manière adéquate.
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Willy Muhindo