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4 bombes artisanales déterrées à Kainama au Nord-Kivu

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont déterrée, le samedi 3 avril dernier, 4 bombes artisanales placées par les Forces démocratiques alliés (ADF) dans la commune rurale de Kainama, une des entités administratives du groupement de Bambuba Kisiki, situé au Nord-Est du territoire de Beni, apprend-on de l’ACP.

Selon le fonctionnaire délégué de cette municipalité, cité par l’agence congolaise de presse (ACP), Didis Isaya, ces 4 engins ont été découverts par un enfant qui se rendait au champ et qui a vite alerté les militaires. Cette autorité communale, qui a appelé ses administrés à plus de vigilance, a précisé à l’ACP que ces forces du mal opèrent maintenant par des stratégies visant à placer des mines sur les voies publiques pour tuer des passants ou faire sauter des véhicules militaires ou civils.

Il a appelé la population à demeurer vigilante et à alerter sur tout mouvement suspect pour permettre aux forces loyales de suivre les traces de l’ennemi afin de le neutraliser. Un calme apparent règne actuellement dans cette commune rurale depuis que les forces loyalistes y ont été déployées pour sécuriser ses habitants.

« La situation est aussi alarmante qu’inacceptable »

Le Coordonnateur humanitaire en RDC, David McLachlan-Karr a condamné dès le début de l’année 2021 les massacres, les enlèvements et autres atteintes aux droits de l’homme, perpétrés cycliquement par les éléments armés dans le territoire de Beni, à l’encontre d’une population civile impuissante. Cette situation humanitaire perdure depuis des années, dans la plus grande impunité, et les conséquences humanitaires sont préoccupantes. Il appelle le Gouvernement congolais à renforcer les mesures de protection.

« La situation est aussi alarmante qu’inacceptable. Je condamne fermement ces actes de violences qui contribuent fortement à augmenter la vulnérabilité des populations. J’exhorte les éléments armés à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à protéger les personnes comme les infrastructures civiles », s’exprime-t-il.

En effet, depuis novembre 2019, les violences se multiplient à Beni et se sont étendues sur les territoires frontaliers, d’Irumu et de Mambasa dans la province de l’Ituri. Les civils, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont la cible de violences répétées qui ont fait plus de 150 morts entre le 11 décembre 2020 et le 10 janvier 2021, plus de 100 personnes enlevées et des blessées. Des pillages de structures sanitaires, de ressources naturelles, des incendies de maisons ont été aussi rapportés.

Au 10 janvier 2021, ce sont plus de 67 000 personnes qui se sont déplacées suite à ces violences persistantes. La plupart d’entre elles sont hébergées dans des familles d’accueil – lesquelles subissent une pression sur leurs ressources et sont d’autant plus vulnérables – tandis que les autres populations déplacées vivent dans des écoles ou des églises, dans des conditions de vie particulièrement précaires.

Stéphie MUKINZI

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