Depuis 2016, le Burundi fait face à une pénurie persistante du sucre. Cependant, l’Etat se veut rassurant. On entend souvent dire que la production du sucre est suffisante. Quid de la spéculation souvent incriminée ? Y aurait-il d’autres facteurs explicatifs qu’on n’évoque pas ? Analyse.
Actuellement, se procurer du sucre dans les boutiques et alimentations de ville de Bujumbura relève d’un vrai parcours du combattant. « Nous n’avons plus de sucre » est la phrase sur toutes les lèvres des commerçants. Pourtant, ce produit stratégique coûte les yeux de la tête au marché noir. Il se vend à 3000 BIF le kg alors qu’officiellement, 1 kg de sucre produit localement s’achète à 2500 BIF. Face à cette pénurie récurrente, la Sosumo se veut toujours rassurante. La production du sucre est suffisante, selon elle. La spéculation serait la cause principale de la pénurie. Au mois de mars, le ministère du Commerce a d’ailleurs rayé de la liste les commerçants grossistes accusés de spéculation.