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#Covid-19 : trois communautés où la propagation du virus est le plus à craindre

L’épidémie de Coronavirus n’épargne personne. Au Burundi, il n’y a aucun cas officiellement déclaré. Des mesures préventives ne cessent de tomber au jour le jour. Mais, que dire de certaines catégories de la population qui paraissent être plus exposées à des contaminations massives ?

Ce matin, j’ai parlé, via téléphone, à un ami militaire en mission à Mogadiscio en Somalie. « Ici, un cas est déjà révélé, et tout se paralyse progressivement », m’a-t-il raconté. Cette situation m’a fait penser à certaines catégories de Burundais qui, en tenant compte de certains facteurs favorisant la propagation de cette épidémie, devraient faire objet de mesures spécifiques. À savoir…

1. Les jeunes en situation d’extrême précarité

Le phénomène des enfants en situation de rue est encore loin d’être maîtrisé au Burundi. L’épidémie de Coronavirus, une fois révélée, exige une série de mesures sérieuses, allant des simples règles d’hygiène individuelle jusqu’au confinement de toute une zone donnée. Et de penser alors à ces enfants. 

À côté de ceux-ci, les jeunes assujettis aux drogues dures, notamment au « Boost », qui, malgré eux, se retrouvent en situation de rue également pour avoir échoué à rester sous le toit familial et vont vivre dans des hangars inexploités ou sous les arbres dans la cité ainsi que dans d’autres abris de fortune où  la promiscuité et l’absence d’hygiène de vie les exposent à une contamination massive. 

2. Certaines cités comme…

Buyenzi, Kamenge, Bwiza, Musaga. Là, la contiguïté des habitats, sans même un souci de mur de séparation entre les maisons, est à craindre. À cette contiguïté, s’ajoutent le surpeuplement et la promiscuité. Ils sont sans doute les quartiers où la densité démographique est la plus élevée dans tout Bujumbura Mairie. 

Je n’arrête pas de m’imaginer ce qui se passerait si le Covid-19 atterrissait entre ces murs. D’abord dans une même famille, et puis entre colocataires d’une même parcelle, ensuite toute une avenue et enfin, d’une avenue à l’autre, tout le quartier. Comme disait l’autre, ça craint.

3. Les collectivités

Pour les lycées et les universités, ce n’est pas grave. Il suffit de suspendre momentanément les cours, et tout le monde rentre et reste chez soi.

Mais, les militaires et agents de police dans les casernes ? Ceux qui sont en mission de maintien de paix à l’étranger ? Comment va-t-on faire ? Et mon ami en Somalie m’a répondu : « Ici, nous restons dans nos casernes. Nous prions Dieu seulement pour que cette épidémie ne nous atteigne pas. » La peur est palpable chez mon ami. 

Même si la maladie ne semble épargner personne dans sa contagion, ces catégories de population devraient faire objet de mesures spéciales, puisque renfermant dans leurs conditions de vie des facteurs à risque.

 

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