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ECONOMIE

API ou ANACOOP : une guéguerre au sein de la promotion des investissements ?

Créée en 2009 pour booster l’économie du Burundi par des investissements nationaux et étrangers, l’Agence de Promotion des Investissements (API) contribue dans la création de l’emploi, l’augmentation des recettes fiscales et des taxes douanières. Quid de l’ANACOOP ? Explications. 

Régie par le Code des investissements, l’API enregistre des sociétés et suit leurs activités via sa Cellule Suivi-Evaluation. L’Agence Nationale de Promotion et de Régulation des Sociétés Coopératives, elle, est fondée par la loi régissant les sociétés coopératives au Burundi et adoptée en début de cette année. 

Quant aux réalisations de l’API, sur 30 projets des sociétés ayant bénéficié des avantages du code des investissements de 2009 à 2017, ils ont contribué  au développement à hauteur de 240 millions de Fbu au titre de paiement d’impôt sur le revenu selon les données de l’Office Burundais des Recettes. Durant la même période, des exonérations de plus de 150 milliards de fbu ont été accordées avec 11%  seulement par cette agence de promotion des investissements. 

Du chevauchement entre les deux agences ?

Non !, réplique Oscar Barankariza, directeur général de l’ANACOOP. Juste des ressemblances avec l’API. Certaines des missions de l’API passent aux mains de cette nouvelle agence, dit-il. 

« Notre agence mettra en œuvre ses missions sur plus de 3000 collines du Burundi via un Fonds d’appui de l’État dénommé  ANAPROC. Chaque colline recevra 10 millions de fbu remboursables sur 2 ans et sans intérêts. Votées dans le budget de l’État exercice 2019-2020, les allocations aux communes ont été majorées de 70 millions. Cette majoration constitue le Fonds pour appuyer les projets des coopératives que nous encadrons », explique-t-il.

Des questions

Que des coopératives soient créées, qu’il y ait une autre structure de régulation des investissements au niveau collinaire, c’est signe d’engagement et de soutien aux initiatives locales. Que devient le rôle de l’API, va-t-elle réguler et orienter cette nouvelle structure surtout au niveau des textes constitutifs et de son cadre institutionnel ? Y aurait-il une lecture préalable sur les critères d’éligibilité des coopératives devant être exonérées ? Quels sont leurs projets d’investissements ? Sont-ils de quels secteurs ? Que deviennent d’autres investissements de ces secteurs ? Quels contrats avec les nouvelles coopératives ? Que devient le fisc ?  Que représentent les 10 millions ?    

Certes, l’API  a rencontré des difficultés qu’elle relate d’ailleurs dans  le bilan d’application du code des investissements, édition 2018. Mais il serait judicieux de renforcer l’institution de promotion des investissements qui existait déjà. Sinon quelle viabilité pour une agence âgée seulement de 10 ans si on crée une autre qui reprend certaines des missions. Les rapports justificatifs du budget de la nouvelle venue serait le tremplin pour d’autres initiatives de soutien du développement local.

 

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