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ECONOMIE

Burundi : des actions solidaires pour une rentrée scolaire pour tous

L’heure de la rentrée scolaire sonnera lundi 9 septembre pour les élèves de l’ECOFO au post-fondamental. Tandis que les apprenants restent sur leur soif des vacances, les parents, eux, sont inquiets du boom des prix du matériel scolaire. Quid des enfants issus des familles démunies ? Ils sont nombreux à avoir besoin d’un soutien, aussi minime soit-il. 

Nous ne sommes pas sans ignorer que l’éducation est un droit humain qui doit être accessible à toutes les personnes sans aucune discrimination. « Actuellement l’école, bien que gratuite, est devenue un luxe que je ne peux me permettre », commente un habitant de Buterere. Une zone qui compte trois écoles fondamentales publiques alors qu’elle est peuplée de beaucoup de familles accusant une vulnérabilité économique notoire. Non seulement l’enfant non instruit est exposé à la délinquance, au banditisme, à l’exploitation sexuelle, etc. mais aussi, il devient un danger public . En attendant l’aide du gouvernement ou de l’UNICEF, des activités de solidarité ont été organisées pour le fundraising. 

Nous avons été nombreux à voir, partager et liker les status sur les différents réseaux sociaux annonçant le  show pour les enfants baptisé « Action solidaire » par UCBUM Burundi bw’uno musi. L’approche consiste, selon Ildefonse Niyokindi chargé de la communication, à faire participer le public à cette campagne à travers des moments festifs et activités ludiques pour collecter les fonds afin d’aider 300 enfants non encadrés par l’association.

Une revalorisation de la culture d’entraide

Karl Marx aura toujours raison. Nous tendons vers un monde ultra capitaliste et individualiste, où tout le monde veut vivre dans l’anonymat surtout en ville. Le chacun pour soi du moins. Ces actions solidaires auront le mérite d’avoir fait une détection précoce des besoins et une mobilisation des générosités. 

Bref, la revalorisation de la culture d’entraide. Valeur chère à nos ancêtres. À voir les sponsors de l’événement (entreprises, mairie, médias, …), les artistes qui ont donné un show gratuitement et le nombre de participants, pareilles actions sont d’une grande importance. 

Cela ne suffit pas pour autant 

Non seulement, il faut avoir plus mais aussi, il faut être plus. Dans un contexte où les ressources se tarissent du jour au lendemain pour certains et l’État se désengage petit à petit dans le social (absence d’Etat-providence), il appartient à tout un chacun d’être utile à la communauté. Il n’y a pas que Buterere, d’autres zones sont dans des situations similaires. Faites-le autour de vous, Umwana s’uwumwe, dit-on. 

Qui dit développement intégral de l’homme, dit mieux. Aux associations qui organisent ces actions solidaires, il faut accompagner et encadrer ces enfants jusqu’à la fin de leurs études et gérer ces fonds de façon rationnelle. Quant à l’État, ce serait bien d’améliorer le niveau de vie de ses citoyens.

 

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