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Sécurité routière : le téléphone au volant, un danger public

L’usage du mobile au volant entraîne la distraction et fait partie des facteurs causant des accidents de roulage. La loi burundaise est bel et bien contraignante, mais malheureusement certains conducteurs sont inconscients. Pour minimiser les risques d’accident, la sensibilisation est toujours nécessaire.

Il est 13h15. Je suis à Kinama, un des quartiers du nord de la ville de Bujumbura. Je suis à bord d’un bus à destination du centre-ville. Pendant 30 minutes de trajet, le conducteur n’hésite point à répondre aux appels téléphoniques à plusieurs reprises malgré l’intensité de la circulation. Pourtant, l’article 204 du loi Nº 1/26 du 23 novembre 2012 portant code de la circulation routière est clair : « Le conducteur de tout véhicule ne peut recevoir ou transmettre une communication par téléphonie mobile qu’après avoir mis complètement à l’arrêt le véhicule qu’il conduit ».

Selon les chiffres, le fait de lire un texto en conduisant cause l’inattention de 5 secondes. Ça représente 70 mètres parcourus à une vitesse de 50 km/h, ce qui multiplie par 23 le risque d’accident. Malheureusement, au Burundi, l’usage des portables par certains conducteurs est une triste réalité. 

Des conséquences évidentes

Les chiffres des accidents sont là pour témoigner : en 2017, les cas d’accidents enregistrés au Burundi étaient estimés à 993 accidents entre véhicules, 167 entre véhicules et motos, 166 entre véhicules et piétons, 29 entre motos, 50 entre motos et vélos, 54 entre motos et piétons et 18 accidents entre vélos et piétons. Des accidents qui ont coûté la vie à 86 personnes et laissé 574 blessées. Et en attendant les statistiques de toute l’année, au premier semestre de l’année 2018, le nombre des accidents de la route s’estimaient à 952.

Ailleurs, surtout dans des pays occidentaux, le fait de conduire une voiture et en même temps manipuler un téléphone, c’est un délit parmi tant d’autres. Un conducteur qui ose le faire, est exposé aux sanctions sévères. « Le trafic est contrôlé par des dispositifs modernes et la police est très vigilante. Quand un conducteur est attrapé en train d’utiliser son téléphone au volant, on lui inflige une amende de plus de 300 dollars ou bien la suspension de son permis de conduire », confie Fidèle, un Burundais vivant en Australie.

Les précautions, toujours utiles

Tenant compte de l’essor de la modernité, l’utilité des portables est indiscutable, mais il est très important de respecter les règles de sécurité en général et particulièrement la vie humaine. L’usage d’un portable au volant augmente le risque d’accident. Ce n’est pas rationnel qu’un conducteur téléphone ou envoie des messages quand il conduit une auto. La distraction est l’un des facteurs susceptibles de causer l’accident de roulage. L’inattention due à l’usage des portables peut provoquer le drame sur la route.

Dans un véhicule, l’assurance la plus efficace, c’est la vigilance du conducteur. Ce dernier est censé être responsable du confort des passagers. Il est préférable d’éteindre son téléphone ou bien le confier à l’un de ses passagers afin d’échapper à la tentation. En cas d’urgence, c’est mieux qu’il stationne pour lancer un coup de fil ou consulter des textos au lieu de mettre en danger la vie des passagers. Mieux vaut prévenir que guérir.

 

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