Conformément au Code en vigueur, la Ceni prévoit la tenue de trois élections le 20 mai prochain. De l’avis des activistes de la société civile, des politiques et d’un expert dans le monitoring des élections, l’éducation sur l’usage du bulletin unique et l’autorisation des observateurs indépendants s’avèrent une nécessité.
Lambert Nigarura, activiste de la société civile en exil, indique que le calendrier annoncé par la CENI ne peut en aucune manière être respecté : « La tenue de trois élections aussi importantes que l’élection présidentielle, les législatives et les communales au même jour est un défi ».
Selon lui, un tel calendrier nécessite plusieurs gymnastiques que les partis politiques ne peuvent pas faire compte tenu du temps qui leur est accordé. La préparation des candidats, l’organisation des réunions politiques, la campagne pour trois élections en même temps : « C’est un exercice compliqué pour cette période de moins de 10 mois ».
CAPES+ plutôt rassurant
Venant-Hamza Burikukiye, président de CAPES+, lui aussi activiste de la société civile, ne l’entend pas de cette oreille. Il assure qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter pour la tenue des élections de 2020 et le respect du calendrier tel qu’annoncé par la CENI.
D’un, explique-t-il, la paix et la sécurité règnent à travers tout le pays. De deux, le climat politique est apaisé et les partis politiques fonctionnent normalement et de nouveaux partis politiques continuent à naître : « En témoigne leur rassemblement au sein d’un Forum des Partis politiques ». De trois, une Feuille de route des partis politiques en rapport avec ces élections de 2020 a déjà fait l’objet de consensus entre les acteurs politiques eux-mêmes. Et d’ajouter la tenue de différentes rencontres entre les autorités du pays et les politiciens burundais, etc. dans la perspective des prochaines élections….
Pour M. Burikukiye, les élections sont devenues « une pratique habituelle...