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Enseignement post-fondamental : le cours des TICE nécessite-t-il une amélioration ?

Le cours des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE) préconise un protocole d’outils numériques conçus et utilisés dans le cadre éducatif. Malheureusement, cette révolution se fait à pas de tortue, suite au manque de matériel adéquat. 

L’année scolaire 2016-2017, les élèves de la première promotion de l’enseignement fondamental commencent le deuxième cycle dit post-fondamental. Actuellement, ils viennent de terminer leur formation de trois ans. Parmi les cours appris, figure celui des TICE. C’est une discipline nécessitant un ensemble d’outils numériques adéquats conçus à des fins d’apprentissage et d’enseignement tels que le traitement des textes, les recherches sur Internet, la messagerie,… à base d’un ordinateur. Or, ce dernier semble inconnu pour pas mal d’élèves, car il n’est pas familier au monde scolaire.

Beaucoup d’écoles burundaises ne disposent pas de matériels informatiques. Encore moins, elles ne sont pas alimentées en énergie électrique. Malgré cela, le cours des TICE est normalement dispensé. Les enseignants font leur mieux afin que les enseignés assimilent un minimum considérable du programme. Ils se focalisent exclusivement sur des théories.

Les enseignants s’en inquiètent

« Dans ce cours, je ne dispense que des théories. Nous manquons du matériel important pour pratiquer des matières apprises. En conséquence, les élèves se retrouvent dans l’incapacité de manipuler l’outil informatique. Par exemple, quand je forme les enfants aux notions  de Word, Excel, ou Internet, ils comprennent difficilement à cause du manque de ce support palpable, l’ordinateur », précise Nsabiyumva Alphée, l’enseignant du cours des TICE au lycée municipal Mutanga.

Même les élèves affirment l’insatisfaction. La manière dont ils apprennent le cours n’est pas pour les satisfaire. « Je n’ai jamais touché même un clavier d’un ordinateur », lâche un élève de Gitega. Le cours des TICE a tendance à former les apprenants afin qu’ils s’approprient de façon responsable les technologies du moment. En plus de cela, les TICE sont censées être un potentiel d’innovations pédagogiques et de nouvelles pratiques dans l’éducation scolaire entre autres l’enseignement à distance, l’apprentissage en ligne, des recherches sur Internet et des interactions entre des enseignants et des enseignés.

Faute du manque des outils essentiels, les experts du domaine affirment que la manière dont ce cours est dispensé ne peut pas aboutir à des fins satisfaisantes. « Le cours des TICE nécessite non seulement des théories tirées dans des livres, mais aussi de la pratique approfondie. L’apprenant a besoin de manipuler le matériel informatique afin de renforcer les notions apprises. Pire, la plupart des enseignants de ce cours ne maîtrisent pas le domaine comme il faut. Ipso facto, les élèves restent toujours victimes », précise Ingénieur Ndovori Rémegie, enseignant à l’École Normale Supérieure (ENS).

Une évolution malgré tout

En tenant compte du rythme et l’essor de la modernité, tôt ou tard, malgré les difficultés du moment, l’intégration des TICE dans l’éducation doit être prioritaire. L’État est le concepteur des programmes scolaires, mais son rôle ne se limite pas à la production des manuels. Il faut qu’il y ait des mesures d’accompagnement qui visent à fournir le matériel adéquat aux TICE dans des écoles, si insuffisant soit-il, pourvu qu’un élève touche par ses propres mains un outil qu’il apprend à travers des livres.

Le Fonds National d’Investissements Communaux (FONIC) via le Plan Communal de Développement Communautaire (PCDC) alloue chaque année 500 millions de Fbu  (une somme qui a été majorée dans le nouveau budget) à chacune des communes du Burundi. Pour ce fait, en élaborant les projets, les administratifs communaux devraient prioriser la formation qualitative des enfants en impliquant ce matériel dans leurs programmes. L’éducation est l’un des piliers du développement d’un pays, raison pour laquelle elle doit être une affaire de tout le monde.

 

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