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Twittoscopie

Twittoscopie : avril, le mois « noir » au Burundi ?

Le mois d’avril au Burundi comme au Rwanda restera gravé durant des siècles comme un mois qui n’honore pas l’humain. Un mois d’horreur qui devrait en fait nous interpeller à chaque recueillement. Au Burundi, les commémorations peuvent aussi faire place aux spéculations. Ce n’est pas à moi de vous l’apprendre. Vous le savez déjà !

Longtemps laissé aux oubliettes pour des raisons évidemment politiques, la commémoration des évènements de 1972 (on doit s’en tenir à ce vocable), a retenu l’attention des abatwip. De quoi parfois faire monter la tension sur la twittosphère burundaise. Mais, il n’y a pas eu que ça comme on le verra pour ce mois commémoratif.

C’était comme prévu un jeu d’adultes où un enfant n’y voit que du feu. Mais à ce jeu on peut se dire que nous sommes encore loin de panser nos plaies lointaines comme actuelles. Comme si l’histoire continuait à se répéter au fil des années et aux mêmes dates pratiquement. Ce qui change parfois, ce sont les acteurs. À y voir de près, chacun avait son crime, sa vérité et sa science et surtout son interprétation des faits.

Dans ce moment si difficile, des paroles crues existent et foisonnent sur la toile. Des gens parfois sans scrupules, qui ne peuvent que déverser leur haine, pullulent et nuisent à la Twittosphère. Parfois, il faut savoir se passer de leurs commentaires. C’est ce que j’ai fait!

Mais comme dans toute communauté, on retrouve ceux qui réfléchissent à ce qu’ils vont écrire sur certains faits et évènements et qui, avec beaucoup de simplicité, parviennent à donner des leçons de maîtrise et d’humanisme. C’est parfois rare de les trouver. Ils sont souvent inaudibles. Comme il faut un début à toute chose, j’espère qu’un jour, ils parviendront à faire briller cette flamme dans les « sans cœurs » de ce petit pays au drapeau tricolore.

Ce jeu cynique durera aussi longtemps que rien ne sera fait. Presque tous les acteurs et témoins disparaissent aujourd’hui un à un, qui témoigneront demain ?

Les anges de Buta

Les héros ne sont pas souvent visibles au Burundi. Ils étaient au nombre de quarante. Des élèves qui ne finiront jamais leurs études. Récupérés politiquement par les uns comme les autres, les « anges » de Buta devraient interpeller chacun de nous sur son combat. On peut souffler très fort et dire à haute voix, « quelle élan de solidarité ! ». Nous avons sous nos yeux la plus grande leçon de solidarité de l’histoire de notre pays. Mais seulement cela passe pour un fait comme un autre.

Ce qui devrait normalement nous unir nous divise. On n’apprend pas de l’histoire.

Le cercle vicieux?

Sur la toile, un autre événement plus récent a été commenté. La date du 26 avril 2015. Des Abatwip y voient là encore un autre drame. Plusieurs autres manifestations commémoratives ont été organisées. Comme toujours la compassion et l’humain disparaissent. Même quand on ne réclame que la vérité sur les siens, il faut s’attendre à « nous autres, les autres, croyez-vous ? ». Ainsi va la vie de société intellectuelle des Burundais.

J’en ai fini avec ce mois. Au prochain rendez-vous, il y aura peut-être quelque chose de gai. Et pourquoi pas les Intamba ?

 

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