Le mouvement de protestation en France dit « des Gilets jaunes » a retenu l’attention de plus d’un. Sur la twittosphère burundaise, il a été à l’origine de comparaisons, de moqueries et de quelques piques diplomatiques. Éclairage.
Bien que comparaison ne puisse en aucun cas être raison, on ne peut se passer de trouver des points communs aux manifestations que connaît le Burundi depuis 2015 et la mobilisation des « Gilets jaunes » en France. Un mouvement spontané, l’immixtion d’autres États, une demande de démission jusqu’à l’emploi d’un vocabulaire bien assimilé au pays de Nyaburunga.
Car l etat est depositaire de la seule violence legitime
— zglorgy (@zglorgy) January 27, 2019
On fait le compte des violences ?
Du côté #GiletsJaunes :
– Centres-villes saccagés ;
– Commerces ruinés ;
– Automobilistes et citoyens en général terrorisés, insultés, frappés ;
– Ministère et préfectures brûlés ;
– Journalistes tabassés ;
– Tags racistes, squats, extrémisme.— Marquis de (@Kerloar) January 28, 2019
La #France s'ingère dans les affaires burundo-#burundi-aises, les #GiletsJaunes arrivent et #Trump donne une fessée; elle s'attaque à la souveraineté de la #RDC, Luigi Di Maio frappe fort. Ces leçons devraient pousser la #France à laisser les autres vivre leur vie de nation… https://t.co/ljOf7XuPpU
— IRADUKUNDA Dieudonné (@IRADUKUNDAD5) January 23, 2019
Si en France on comptabilise le nombre des manifestations en termes d’actes, on se souviendra qu’au Burundi, on parlait des jours. Jour 1, jour 2, 3, 4… Et même si les raisons du déclenchement ne sont pas les mêmes, la gestion des manifestations en France comme au Burundi a fait pianoter les claviers de nos portables dans la sphère burundaise de l’oiseau bleu.
les #Giletsjaunes réclament une amélioration d'un niveau de vie déjà plus élevé par rapport au vôtre. le peuple congolais veux de quoi survivre pour l'instant. Compare pas
— Buhire Burundi (@buhire_b) January 21, 2019
Le discours de ce #GiletsJaunes est jugé le meilleur de tous. A écouter absolument https://t.co/SGq2UgYurp
— Intumwa Burundi (@IntumwaNews) January 21, 2019
La #France devient de plus en plus difficile a gouverner. Il faut peut etre daigner ecouter les doleances des #GiletsJaunes #FranceProtest . Le dialogue est la meilleure solution comme on le suggere si souvent #Burundi
— Hajayandi (@glr_ijr) December 7, 2018
La twittosphère burundaise a consenti autant de temps que les Français dans cette crise des gilets jaunes. Un moment intéressant pour oublier nos propres maux enfin ?
Pour la situation dramatique des #giletsjaunes en France @mbachelet se mure dans un silence de cimetière attendant un incident en Afrique pour sortir du bois avec des communiqués farfelus. Ces travailleurs à gages sont tous les mêmes, atteints de cécité morale.