Les organisateurs avaient promis de mettre le feu sur le boulevard de l’Uprona et ils l’ont fait. Regard d’un spectateur de « Celebrity night », ce concert qui a ravivé la flamme à Bujumbura après avoir fait couler beaucoup d’encre et de salive.
À l’affiche c’était marqué » ouvertures des portes à 18h00″ et c’était malin car rien ne disait quand le premier artiste allait monter sur scène.
Quand je suis arrivé vers 20h, je me suis un peu inquiété car il n’y avait pas grand monde. Mais connaissant les Bujumburois, je savais bien qu’ils étaient en train de siroter leurs bières, tranquilles, dans les bars des environs en attendant le début du concert. Et j’avais raison.
À 21h00 passé d’une dizaine de minutes, quand les deux MC de la soirée montent sur scène, ils demandent aux spectateurs d’observer une minute de silence en mémoire de Papy Faty, cette hirondelle qui nous a quittés inopinément. Quelques minutes plus tard, le boulevard était noir de monde comme par magie.
Des artistes à la hauteur de l’événement
Iry Tina Da Queena, la chanteuse burundaise évoluant en Ouganda parvient à faire danser le public par ses performances scéniques malgré l’absence de nombreux hits, connus par le public burundais, dans son répertoire.
Il faudra attendra le passage de MB Data avec un public en liesse chantant en chœur ses tubes : Sindi ikibamba, Ikibaju, etc.
L’entrée fracassante de Sat-B sur scène fait monter d’un cran la pression des fans déjà dans le mood du spectacle. Il n’en finira pas avec sa longue playlist. De ses grands classiques comme Inkuru y’ukuri ou Afise amanyama à Karabarya en passant par No Love et Too much, il a épaté le public.
Les spectateurs lui en auraient voulu, si DJ Paulin n’avait pas fait ce court passage sur scène pour mettre en valeur son dernier projet musical à succès : Doda.
Le meilleur pour la fin : Sheebah Karungi, la tête d’affiche de la soirée. Le parterre par moments se transforme en flash mob tellement ses morceaux arrivent à faire bouger même les plus timorés.
Un ego toxique pour le show de business
Même si le retrait de Natasha de l’affiche de Celebrity Night est passé presque inaperçu au vu du public moins avisé ou détourné par « La Boss Party », il y a de quoi s’inquiéter.
D’un côté, Dj Paulin, le boss de Cristal Events et d’un autre Natasha, celle qui se revendique comme la seule et unique « diva » burundaise.
Ces deux acteurs du showbusiness se sont livrés à un bras de fer sans merci pour une histoire d’ordre d’apparition sur scène des artistes. Au finish, tout le monde est perdant(le public en premier) même si personne ne veut l’admettre.
Un coup dur surtout pour la « music industry » burundaise qui, malheureusement fait encore ses premiers pas.
Chers artistes/organisateurs d’événements, laissez votre ego de côté et faites du business, vous en serez plus qu’heureux.