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Le Bénin mise sur le tourisme multidimensionnel

TO GO WITH AFP STORY by Fiacre VIDJINGNINOU- This aerial photo shows a view of Togbin beach and the dirt road dubbed "road of sins" on October 21, 2009 near Ouidah. The thin strip of land, some 30km in length stretching between the Atlantic Ocean and Cotonou Lagoon, has become the focus of a battle between developers, the ministry of tourism and locals. A 200 million euro investment project aimed at building luxury hotels and casinos is pitted against the protection of the region's colonial slave past and fishing villages dotted along the coastline. AFP PHOTO / Fiacre VIDJINGNINOU

Toute cette semaine, Afrique économie se penche sur les transformations systémiques de l’économie béninoise. Le tourisme fait partie des secteurs privilégiés par les autorités. Un tourisme à la fois balnéaire, culturel, mémoriel et de safari. L’État entend en faire un gisement de croissance et a consenti à des investissements importants depuis six ans.  

Olanma Ojukwu est Nigériane, elle vit au Bénin depuis plus de vingt ans, elle y a créé une agence de voyage baptisée Gota Voyage. Sa clientèle privilégiée : les Nigérians qui viennent passer le week-end sur les plages béninoises : « Il y a beaucoup, beaucoup de Nigérians qui viennent. Gota a un package que nous appelons “Week-end Gateway”. Ils quittent le Nigeria le vendredi et y retournent le dimanche soir. » 

Rien qu’à Lagos ville, située à 120 kilomètres de Cotonou, il y aurait selon Olanma Ojukwu à cinq ou six millions de clients qui ont le pouvoir d’achat suffisant pour s’offrir des vacances au Bénin. Ce qui les séduit, c’est d’abord la tranquillité et l’art de vivre : « Cotonou by night, Bénin by night, vous n’avez pas peur de circuler à tout moment. Les plages que nous avons ici sont propres, il y a la sécurité, vous pouvez y aller à tout moment, ce qui n’est pas vraiment possible au Nigeria. » 

« Le Bénin n’a pas pétrole, n’a pas d’or, n’a pas de diamants, mais il a un patrimoine historique, artistique et culturel énorme, auquel on n’a jamais donné sa chance… » José Pliya est l’administrateur délégué de l’Agence de promotion du patrimoine et du développement touristique. C’est lui qui depuis six ans met en musique la politique touristique décidée par le président. Le premier axe consiste à renforcer l’offre patrimoniale et culturelle. 

Pour vous donner un ordre d’idée, on est sur un musée de stature internationale à 25 millions d’euros à Abomey. On est sur la rénovation du fort portugais de Ouidah, au sein duquel il y aura le musée international de la Mémoire de l’esclavage. Ensuite, nous aurons le musée international du Vaudou à Porto-Novo, un financement 100% béninois. Et on termine par le musée d’Art contemporain de Cotonou pour dix milliards (de francs CFA, ndrl) sur financement propre du Bénin.  

L’hébergement touristique étant le maillon faible de la chaîne, l’État investit massivement dans la construction d’hôtels et de lieux de résidence. Car aux côtés des niches culturelles et mémorielles, le Bénin propose une offre balnéaire et une offre de safari avec le parc de la Pendjari.

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