Cet avertissement intervient au lendemain de la première conférence de presse organisée par l'Association des professionnels soudanais, fer de lance de la contestation, qui a appelé à poursuivre le mouvement jusqu'à la chute du régime du président Omar el-Béchir.
"Le régime doit tomber, c'est notre objectif", avait déclaré Mohamed Youssef, un porte-parole de l'Association des professionnels soudanais lors d'une conférence de presse, au siège d'Al-Oumma, principal parti d'opposition, à Omdourman, ville voisine de Khartoum.
L'Association des professionnels soudanais avait exclu toute négociation avec M. Béchir, au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1989 pour renverser Sadek al-Mahdi, dernier Premier ministre démocratiquement élu et aujourd'hui à la tête d'Al-Oumma qui soutient la contestation.
M. Youssef avait également appelé les formations politiques et les militants à signer un "Document pour la liberté et le changement" qui expose selon lui les grandes lignes d'un plan de l'après-Béchir, incluant une refonte du système judiciaire et un arrêt du déclin économique du pays.
"Nous avons maintenant la confirmation que ce groupe pour la liberté et le changement, appelle à la violence", a déclaré M. Hassan.
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