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Virus à Ebola : une préoccupation pour l’ONG Global Peace Chain Burundi

150 leaders des organisations de la société civile ont bénéficié de la part de Global Peace Chain Burundi, une formation de renforcement des capacités sur  les gestes barrières de la maladie à virus Ebola. Apres la formation, ils promettent d’en faire la leur, de dispenser aux communautés dont ils sont ressortissants.

Dans la matinée de ce mercredi 23 novembre, Global Peace Chain Burundi sensibilise sur les symptômes et modes de transmission de la maladie virale Ebola pour 150 leaders des associations de la société civile de la Mairie de Bujumbura. Le directeur pays de cette ONG, Dr. Vouofo Brondon Niguel  explique qu’il est temps que ces leaders des associations soient outillés des informations fiables sur les moyens de prévention contre Ebola, car c’est un virus qui se manifeste par une fièvre hémorragique et touche les humains et les animaux, et si rien n’est fait, elle peut causer des morts.

Le médecin Dieudonné Nsengiyumva dit que le virus à Ebola au Burundi n’est pas présent. 

« Même si le virus n’est pas là, ce n’est pas à dire que le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida devrait baisser les bras, non. Mais plutôt,  renforcer la vigilance pour tout ce qui peut être comme signe ou symptôme du virus. Notamment les hémorragies internes et externes de certaines parties du corps comme les yeux, les oreilles et le nez« , a ajouté M. Nsengiyumva.

La Guinée est une leçon

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de 2014-2016, la Guinée a connu l’un des pires drames nationaux causés par la maladie à virus Ebola. Le virus a sévit le pays en affichant un chiffre de 28 000 cas contractés. Dans ces cas, 11 000 d’entre eux sont décédés et 10 000 ont été des survivants avec des séquelles. 

Ebola

Le virus Ebola a été découvert pour la première fois en 1976, lors des deux flambées épidémiques au Soudan et en République Démocratique du Congo, révèle l’Institut Pasteur.

Selon l’OMS, les signes et symptômes du virus Ebola varient en fonction des phases. Pour les phases de début et période d’État, il y a l’apparition soudaine de fièvre, la faiblesse intense, maux de tête, douleurs musculaires, maux de gorge, arthralgie, conjonctive, nausées et anorexie, douleur abdominale.

En ce qui est de la période d’état et de complication, on trouve des symptômes comme les douleurs thoraciques, diarrhées (aqueuse et sanglante), vomissements (parfois sanglants) éruption cutanée, confusion et irritabilité, hémorragie interne et externe ( yeux, oreilles et nez), insuffisance hépatique et rénale, avortement pour les femmes, des chocs et des décès.

Avec le moyen de transmission, la maladie virale Ebola se transmet chez l’homme par la manipulation des animaux infectés comme le chimpanzé, le singe, le gorille qui a été en contact avec des cadavres (infectés). Il peut se faire aussi avec des personnes qui avaient été en contact avec des malades ou des organes des patients décédés via des pratiques funéraires et des enterrements à risque. Il peut se transmettre en contact indirect avec des environnements contaminés par des fluides.

Dans les hôpitaux, la transmission peut se contracter au niveau de l’utilisation des aiguilles, seringues, matériels contaminés, des consultations des patients infectés par le virus Ebola, souligne OMS.

A lire : En RDC, l’épidémie de choléra sévit la ville d’Uvira

La vaccination du rvsv-zebov, une solution pour cette maladie virale

La vaccination rvsv-zebov (recombinant vésiculaire stomatite virus-Zaïre Ebola virus) est la seule vaccination utilisée comme moyen de traitement pour la maladie virale Ebola. Actuellement, cette vaccination est utilisée dans les pays où le virus se présente notamment en RDC, Guinée et bientôt en Ouganda.

Le traitement symptomatique et les soins intensifs sont les seuls traitements pouvant être fournis aux patients et pouvant avoir un impact positif. Ici la réhydratation orale ou intraveineuse avec des solutions contenant des électrolytes, le traitement de la fièvre et des douleurs sont capitales.

Comment prévenir cette maladie virale ?

M.Nsengiyumva montre que les mesures barrières de la maladie virale Ebola sont à exercer ; de bonnes pratiques d’hygiène (le lavage régulier des mains); éviter les contacts directs avec les patients contaminés; éviter les activités sexuelles non protégées (rapports sexuels etc). Il faut aussi suivre des pratiques funéraires sécuritaires et éviter d’entrer en contact avec les animaux sauvages.

Credo Kasole, participant dans la formation, fait savoir qu’il remercie l’ONG pour avoir pensé à ces leaders puisqu’ ils constituent un des canaux les plus influents dans les associations qu’ils représentent.

« Moi, en tant que président de l’association Cartel des Jeunes innovateurs, je vais sensibiliser les membres car on est conscient que la maladie est à la porte de notre pays c’est pourquoi je dois agir vite sans rien regarder comme obstacle”, a dit M. Kasole.

Félix Ndayirate, participant dans la formation et membre de l’association Santé Magazine, précise qu’il va sensibiliser beaucoup sur ces mesures barrières pour qu’on puisse se prévenir tant que la maladie n’a pas encore fait rage au pays.

Précisons que la sensibilisation des populations, l’observation des mesures d’hygiène et l’utilisation d’équipements de protection individuelle constituent des moyens efficaces de lutter contre le virus Ebola.

A lire aussi : Ebola en Ouganda : des ministres africains de la Santé prennent des mesures pour enrayer l’épidémie – OMS

Blandon Uwamahoro

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